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Duki instruit et ambitieux à Santander

Duki instruit et ambitieux à Santander

2023-07-23 08:42:09

Le programme musical officiel des festivités de Santander n’a rien d’excitant et aujourd’hui, dimanche, le meilleur concert aura lieu, sur la Plaza Porticada, celui de Mikel Erentxun lors de sa tournée de 35 ans. Les groupes hommages ne manquent pas au programme de cette Semana Grande (samedi à Dire Straits et El Último de la Fila), il n’y a pas de noms étrangers et, pour ne rien arranger, cette année pas de flamenco.

Pourquoi le niveau est-il si délibérément pauvre, et on ne dira pas provincial ? Eh bien, parce que d’autres spectacles aussi populaires que les corridas sont célébrés en grand et avec des trompettes promotionnelles : ce samedi, le Hoky Music 2023 a été mis en place, destiné aux enfants, et la semaine prochaine, l’appréciable festival Magdalena en Vivo sera prolongé, commençant le lundi avec Loquillo, se terminant le samedi avec Alejandro Sanz et partant mardi off, vous pouvez également voir Bisbal, Fangoria, Mónica Naranjo, El Drogas, UB40, Rev ó lver…

Le chanteur argentin était la grande tête d’affiche du festival de cette année

CO


Eh bien, ce samedi sur le coup de minuit, nous nous sommes arrêtés à Hoky Music 2023 pour goûter sa grande tête d’affiche, l’Argentin tatoué au visage Duki, qui s’est récemment produit en grand au BBK Live et aspire également à attirer 60 000 spectateurs en juin 2024 au stade Santiago Bernabéu. Et il est probable qu’il y parviendra sur la base du concert spectaculaire et visuellement hétéroclite de samedi, avec un groupe organique qui a secoué sans pitié (et avec des renforts préenregistrés), avec un leader égoïste, vaniteux et exagéré dans ses paroles qui n’a cessé de se déplacer de gauche à droite autour de la scène pendant les quelque 23 chansons qu’il a faites en 71 minutes, qui étaient vraiment très courtes, contrairement à la corrida d’abonnement cet après-midi sur la place Cuatro Caminos (qui en septembre sera le théâtre d’un autre festival , avec Poveda, Los Secretos, Luz Casal…).

Selon un policier municipal, Duki s’est produit devant 6 000 jeunes, pour la plupart huppés et pas tous madrilènes (un mec spontané m’a invité au Red Bull avec du whisky, mais pour boire dans son verre en plastique, hein ?). Il s’est poliment adressé à la foule, qu’il vous a appelée, les a remerciés pour leur énergie et leur amour (wow, tout comme le brutaliste Idles l’a dit en anglais sur BBK Live), pour leur endurance et leur respect, il a souhaité que nous passions une “belle nuit” (dont il se souviendrait toute sa vie, dit le très flatteur), et il a tout fait avec dynamisme, de la présentation d’une poignée de chansons à l’invitation de deux spectateurs presque enfants à chanter “Before I Lose You” avec lui. Alicia et Daniel, qui une fois sur scène en avaient marre de prendre des selfies avec la star nommée Mauro Ezequiel Lombardo Quiroga.

Duki dans un moment de la performance

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Comme tout bon musicien ou chanteur, Duki a énormément grandi en live : les parties rock respiraient l’attitude contemporaine et les plus urbaines avaient de l’épaisseur et du punch. Duki a exagéré et vanté dans les paroles (“Je suis arrivé en ville et ils m’accueillent comme si j’étais un patron”), aussi bien sûr dans les amoureux (“un jour sans toi est une année perdue”, ou “les paroles que je t’écris ne conviennent pas aux mortels”, ce dernier dans “Don’t lie”, une collaboration avec Quevedo, absent le samedi mais dont la partie a été revue en playback), a cédé la place à ses trois écuyers (surtout le guitariste, qui est aussi son producteur), le sien pour se brancher sur la génération lien, et elle s’est aidée avec des fusées éclairantes et de la fumée devant la scène (dans ‘Si te sientis sola’ et plus).

Il a aussi chanté avec fierté sur les voitures (« Pininfarina »), il a secoué (« Piensa en mí »), il a ralenti avec le downtempo bien pratique pour reprendre son souffle (« Bottas »), il a chanté ce qu’il a décrit comme le deuxième hymne (« À côté de moi »… pour l’équipe nationale argentine avant la Coupe du monde), il a secoué et rappé dans un plan aussi classique que Run DMC (dans « Lost tape », celui sur « Je suis trop mou pour être un capo »), il a défendu le reggaeton, il a rappé de manière autobiographique comme Residence, il a aussi chanté le sexe à vitesse réduite dans ‘She don’t give a FO’, et il a fini par donner un rappel très gangsta rap avec ‘Givenchy’, avec l’énumération de “les vêtements, les culs, les kilos, les grammes”.



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