Image utilisée à des fins de représentation uniquement. | Crédit photo : AFP
La pénurie de médecins spécialistes dans les centres de santé communautaires (CHC) des zones rurales s’est accrue au cours de la dernière décennie en Inde. Les chirurgiens, les obstétriciens, les gynécologues, les médecins et les pédiatres ont été considérés comme des spécialistes pour cette analyse. En 2012, le déficit de spécialistes était déjà élevé à 69,7 %, mais il a encore augmenté pour atteindre 79,5 % en 2022.
Conformément aux normes des normes de santé publique indiennes, un CHC doit être composé de quatre médecins spécialistes : chirurgien, médecin, obstétricien/gynécologue et pédiatre. Au 31 mars 2022, selon les statistiques sur la santé rurale 2021-22, publiées récemment, 21 920 médecins spécialistes étaient nécessaires dans les zones rurales de l’Inde. Cependant, seulement 4 485 étaient disponibles, ce qui signifie qu’il manquait 17 435 spécialistes. Cela se traduit par un manque à gagner de 79,5 % (17 435 en pourcentage de 21 920), soit près de 10 % de plus qu’il y a dix ans ( Graphique 1). Le déficit d’obstétriciens/gynécologues était de 74,2 % en 2022, soit une augmentation de 9,1 % par rapport à il y a dix ans. Le déficit de chirurgiens était de 83,2 % en 2022, soit une augmentation de 8,3 % par rapport à il y a 10 ans.
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Il y avait aussi une pénurie de spécialistes dans les CSC urbains, mais celle-ci était bien inférieure à la pénurie dans les CSC ruraux. Dans les CSC urbains, il y avait un manque à gagner de 46,9 % en 2022, soit 32,6 % de moins que le manque à gagner dans les CSC ruraux. La crise a donc été plus aiguë dans les zones rurales.
Bien que ces chiffres montrent une pénurie de spécialistes, il est important de comprendre que le calcul est effectué en supposant qu’il devrait y avoir quatre spécialistes dans chaque CSC. Ceci est crucial car un État avec un nombre de CSC inférieur à ce qui est requis peut échapper à un examen minutieux en ce qui concerne le manque de spécialistes, car le nombre de ces médecins requis est faible au départ. Ainsi, il devient important d’analyser le nombre de CHC dans chaque État. Graphique 2 montre le pourcentage de déficit et le pourcentage d’excédent des CSC dans chaque État en mars 2022. Les deux chiffres ont été obtenus en utilisant les niveaux d’exigence basés sur les normes prescrites calculées à l’aide des estimations de la population rurale de 2022. Dans chaque État, le nombre de CSC fonctionnels a été soustrait du nombre requis de CSC pour arriver au déficit ou à l’excédent. Le Kerala avait un excédent de 171 %, le plus élevé de l’Inde. Alors que l’exigence était de 78 CSC, l’État en avait 211 en place. Il était suivi par l’Himachal Pradesh (excédent de 63 %) et le Tamil Nadu (28 %) parmi les grands États. Sur les 27 États pris en compte pour l’analyse, seuls 10 avaient soit un excédent, soit le nombre requis ; le reste avait un déficit. Parmi les États en déficit, le Bihar (71 % de déficit), l’Andhra Pradesh (64 %), le Maharashtra (56 %), le Karnataka (45 %) et l’Uttar Pradesh (44 %) se sont démarqués.
Le nombre d’États présentant un déficit de CHC a légèrement diminué en 2022 par rapport à il y a dix ans. Graphique 3 montre le pourcentage de déficit et le pourcentage d’excédent des CSC dans chaque État en 2012. En 2012, le nombre d’États présentant un déficit était de 20 ; ce nombre a été réduit à 17 en 2022.
En 2012, tous les États du Nord avaient un déficit de CHC, alors qu’en 2022, seuls le Pendjab et l’Himachal Pradesh n’en avaient pas. À l’est, à l’exception d’Odisha, tous les États ont enregistré un déficit les deux années. Le déficit de l’Inde en CHC est resté inchangé à 36 % au cours des deux années.
Graphique 4 montre le pourcentage de déficit de spécialistes en 2022 uniquement parmi les États qui avaient un déficit de CSC en 2022. Tripura, Meghalaya et Sikkim avaient un déficit de près de 100 %. Cela signifie que le nombre de spécialistes dans ces régions était nul ou proche de zéro. La pénurie de spécialistes était la plus faible au Karnataka (46 % de pénurie), en Andhra Pradesh (64 %) et au J&K (43 %).
Source : Statistiques sur la santé rurale
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