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Donizetti dans la maison de poupée avec le formidable Gatti

Donizetti dans la maison de poupée avec le formidable Gatti

2024-03-23 19:02:11

Don Pasquale est évidemment un morceau trop facile pour lui : il avait le bras prêt pour un nouveau Parsifal, Daniele Gatti, à Florence, mais des coupures par le haut l’ont obligé à alléger le parcours. Alors grande ouverture à Donizetti, avec la reprise du spectacle éprouvé de Jonathan Miller et sa maison de poupée, lancé ici il y a vingt ans. Pour le réalisateur le titre est nouveau et il s’en occupe avec dévouement, précision des idées et coordination, au point d’en faire un joyau. Tout le monde s’accroche à sa baguette. Ce qui, à juste titre, n’est jamais prévisible et pour cette raison, cela maintient également la salle toujours en alerte, captivée par une histoire musicale qui se déroule au fur et à mesure.
D’emblée, dès la Symphonie, ce caractère d’excitation musicale, de phrasé en grandes étendues, saute aux yeux : le changement progressif des tempos crée une accélération qui culmine en apothéose. La partition respire, livrée aux instruments du Maggio Musicale Fiorentino, immaculée (quel conte de fée que le solo de violoncelle) et parlante. Ils disent, derrière les notes. Expressif au maximum, pensait aujourd’hui le réalisateur de Gatti. Maître des formes, analyste aiguisé, sa place sur le podium redonne une confiance absolue. Même le geste par cœur – loin du pupitre, comme toujours – permet un dialogue sans médiation, demandant la musique comme une conversation, de manière directe en tête-à-tête. Comme preuve des tests de construction et de construction, qui laissent un héritage de sécurité et de système.
Il n’y a pas d’erreurs dans le trou, il n’y a pas de déconnexion avec la scène ; la compagnie chante à son meilleur, elle fait du théâtre. Que pourriez-vous demander de plus? Chacun présente le personnage comme s’il le racontait pour la première fois, tant la diction de Marco Filippo Romano est fraîche, un beau protagoniste, absorbé, très humain, sans prétention clownesque. Baryton et soprano, Markus Werba et Sara Blanch l’assaisonnent dans l’affaire, lui avec le métier qui masque un timbre légèrement effiloché, elle avec des guirlandes de colorature immaculées. La surprise, qui transperce émotionnellement le public qui lui fait une ovation, est le ténor Yijie Shi, le jeune Nemorino (bien déguisé, déjà quarante ans) qui dans ses franches déclarations d’amour, absolu dans son enthousiasme, fait battre votre cœur . Un triomphe mérité pour Gatti, mis encore plus en avant par le public et l’orchestre le lendemain, avec la composition symphonique de Haydn-Hindemith-Wagner reprise à Orvieto et à la télévision sur Rai1 le 29 mars : des filigranes de la Trauersymphonie et l’unisson parfait des cordes, arrive à la magniloquence maîtrisée de la vision Nobilissima, puis nous plonge, avec l’Enchantement du Vendredi Saint, dans le bassin doré de Parsifal, déroulé dans un geste doux, intense, continu et beau.

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Don Pasquale Gaetano Donizetti

Chef d’orchestre Daniele GattiRéalisé par Jonathan MillerFlorence, Teatro del Maggio Musicale Fiorentino Jusqu’au 24 mars

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