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Disparition tragique à l’hôpital : le cri de colère de Claudine

Disparition tragique à l’hôpital : le cri de colère de Claudine

Devastée, sa fille Claudine se montre très remontée, en colère. Sa voix se hachure par l’émotion ressentie et ce sentiment de culpabilité qui l’envahit. Sa mère, âgée de 85 ans, souffre de la maladie dite à corps de Lewy, une maladie dégénérative neurologique. Elle présente des symptômes d’Alzheimer, de Parkinson et des hallucinations auditives et est suivie par un médecin à l’hôpital psychiatrique Montperrin, depuis 2017.

Vendredi 23 février soir, alors en pleine crise, Claudine décide d’appeler ce médecin qui l’informe que cette fois-ci, lui ne peut rien faire, la crise ne relève plus du ressort psychiatrique. Il faut alors l’emmener aux urgences. Ce que fait Claudine. Arrivées à l’hôpital d’Aix à 13h30, et elles ont attendu qu’on les prennent en charge aux urgences, Claudine rapporte avoir voulu chercher un coca, vers 19h. Lorsqu’elle est revenue, sa mère avait été emmenée, dans le box 3 des urgences. “Je voulais être avec elle mais ils ne m’ont pas laissée rentrer. Elle était en crise, il fallait qu’elle prenne son traitement. Vers 20h20, je suis rentrée de force mais ils m’ont ramenée à l’accueil. On m’a dit qu’il y avait trop de monde, trop de travail, qu’il fallait attendre qu’un médecin l’a voit, rapporte Claudine. Ils m’ont ensuite demandé de rentrer chez moi. Je suis arrivée à 21h à mon domicile, à Meyreuil et à 21h45 l’hôpital m’a appelée pour me dire qu’elle avait disparu.”

L’hôpital n’a pas bougé”

Affolée, Claudine débarque à l’hôpital peu de temps après, accompagnée de ses filles. “On a demandé à regarder les caméras de surveillance au poste de sécurité mais on nous a dit que la personne qui s’en occupait était en congé et qu’eux n’avaient pas les codes pour les visionnerpoursuit Claudine. Commence alors une longue traque pour Claudine et sa famille. Dans l’hôpital, aux alentours, dans les rues Aix, la vieille dame reste introuvable. Sa petite fille publie un message sur les réseaux sociaux, décrivant une femme âgée, de 85 ans, d’1m60 pour 50kg, les cheveux blanc tirés en arrière. Elle n’a ni téléphone ni papiers sur elle mais porte un bracelet de l’hôpital au poignet, un manteau gris, un pantalon noir, des baskets blanches Adidas. A 1 heure du matin, Claudine décide d’aller au commissariat pour signaler une disparition inquiétante, avant de repartir à sa recherche, jusqu’à 4 heures du matin, dans les rues d’Aix.

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“Mon cousin est pompier à Martigues. Il a appelé son chef de colonne, qui a appelé à son tour les pompiers d’Aix pour organiser les recherches. Le lendemain, on était près d’une vingtaine à sa recherche. On a fouillé partout dans l’hôpital, encore le lendemain. L’hôpital n’a pas bougé, personne n’a rien fait. On est rentré partout, dans l’IRM, dans le bureau des médecins sauf dans les chambres des patients, par mesure de respect. Puis je suis partie au sous-sol avec mon cousin pompier, une première puis une deuxième fois. C’est lui qui l’a trouvée, morte, dans ce conteneur à poubelles, dimanche 25 février, vers 15 h.” La vieille dame est malheureusement décédée, dans une benne qui collecte les déchets.

Une enquête a immédiatement été ouverte, sur instruction du parquet et confiée au commissariat d’Aix. Le corps, emmené à l’Institut médico-légal ne révèle à première vue aucune trace de violence. Les résultats complets de l’examen seront transmis vraisemblablement ce mercredi 28 février au soir. Sur l’exploitation des caméras de vidéo-surveillance, la vieille dame est aperçue, vendredi soir, vers 20h45, au sous-sol de l’hôpital. On la voit entrer d’elle-même, escaladant ce conteneur pour s’y réfugier. “Elle souffre d’une fragilité psychologique. Elle a divagué et a pu accéder d’elle-même au sous-sol. Elle était déterminée à progresser, même dans une zone interdite au public. Nous ne savons pas encore les causes réelles de sa mort. Le fait de ne pas avoir pris son traitement ? Le froid ? Il s’agit d’un petit gabarit…L’enquête le dira”, précise le commissaire Groisne.

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“S’ils avaient eu les codes, elle serait encore parmi nous”

Ils n’ont rien fait. Seule une infirmière cadre m’a contactée, le samedi. Le soir, le DRH est venu. Hier soir, l’adjointe de direction m’a appelée pour me dire que l’enquête interne était terminée, qu’ils pouvaient me recevoir“, déplore Claudine.

Contacté, l’hôpital d’Aix assure mener une enquête interne, pour “événement indésirable grave”, avec des personnes externes, leurs partenaires. “L’hôpital réagit avec une profonde tristesse. Le personnel est très choqué. On a exprimé nos condoléances à la famille. Nous sommes en lien avec elle. Nous avons engagé un grand nombre d’analyses”, précise-t-on tout en assurant avoir été “très présent dans les recherches de cette patiente” et soulignant le “caractère exceptionnel” de cet événement.

De son côté Claudine essuie ses larmes mais pas sa colère. “Je culpabilise car je l’ai laissée aux urgences entre les mains de professionnels qui m’ont empêchée d’aller la voir, m’ont demandé de rentrer chez moi. Elle est entrée dans ce conteneur alors que j’étais encore aux urgences. On le voit sur les caméras. Si on avait pu les regarder, à ce moment là, s’ils avaient eu les codes, elle serait encore parmi nous”. Claudine devrait récupérer le corps de sa mère, ce mercredi soir et prévient: “Je vais enterrer ma mère, puis je compte porter plainte contre l’hôpital”.

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2024-02-28 15:21:14

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