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Des scientifiques ont identifié un étrange lien entre nos microbes intestinaux et l’anxiété

Des scientifiques ont identifié un étrange lien entre nos microbes intestinaux et l’anxiété

Si les situations sociales provoquent des sentiments de stress, d’inconfort et de gêne accablants, vous n’êtes pas seul. Environ 15 millions d’adultes aux États-Unis souffrez d’anxiété sociale, un trouble courant marqué par la peur d’être jugé ou critiqué lorsque vous interagissez avec d’autres personnes, qu’il s’agisse de répondre à une question en classe ou de faire des courses à l’épicerie.

Bien que l’anxiété sociale surgisse souvent pendant l’enfance, les facteurs biologiques et environnementaux exacts qui prédisposent une personne à cette maladie ne sont pas encore entièrement compris. Cependant, de nouvelles recherches suggèrent que le microbiome intestinal pourrait être impliqué.

Selon une étude publiée cette semaine dans la revue Actes de l’Académie nationale des sciencesles personnes atteintes de trouble d’anxiété sociale ont un mélange unique de microbes intestinaux qui, une fois transplantés dans les intestins de souris, ont conduit les rongeurs à être socialement plus craintifs que les autres souris qui n’ont pas reçu la greffe de microbiome fécal.

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Ces résultats concordent avec les recherches émergentes indiquant que le microbiome peut communiquer et influencer le cerveau via l’axe intestin-cerveau. Cette interaction complexe semble être à l’origine d’autres problèmes de santé mentale comme la dépression et troubles bipolairesouvrant la possibilité que modifier la composition microbienne de l’intestin pourrait constituer une nouvelle voie pour des thérapies ciblées pour ces affections – que ce soit avec un régime alimentaire, des probiotiques spécialisés ou des greffes de microbiote fécal.

Pour leur étude, des chercheurs de l’University College Cork en Irlande ont collecté des échantillons de crottes provenant de 12 donneurs humains, six personnes souffraient de trouble d’anxiété sociale et les six autres non. Aucun des individus ne prenait de médicaments ou de suppléments psychiatriques susceptibles de modifier leur microbiome.

Une fois que les chercheurs ont effectué une analyse d’ADN pour confirmer qu’il existait des différences microbiennes considérables entre le groupe SAD et le groupe témoin, ces échantillons ont été transplantés sur 72 souris mâles.

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Les souris ont ensuite été soumises à différents tests évaluant leur comportement social et leur anxiété. Les souris avec les microbes intestinaux du groupe de personnes souffrant de trouble d’anxiété sociale ne se sont pas comportées différemment de leurs homologues avec les microbes intestinaux des personnes sans trouble. Cependant, il y a eu un test où les deux groupes différaient.

Pour évaluer la peur sociale, les chercheurs ont électrocuté les souris avec de petites décharges électriques lorsqu’elles étaient présentées à une nouvelle souris. Quelques jours après cette interaction, les souris ont ensuite été présentées à une autre nouvelle souris. Les animaux dotés d’un microbiome sain n’étaient pas dérangés par le conditionnement prévu par les chocs électriques, socialisant très bien avec leur nouveau copain. Les souris atteintes de microbes du trouble d’anxiété sociale, en revanche, ne se sont jamais rétablies, craignant tout nouveau venu.

En approfondissant la connexion intestin-cerveau, les chercheurs ont constaté que les niveaux de certaines hormones qui affectent le cerveau, comme l’ocytocine, qui favorise le comportement social, étaient plus faibles chez les souris infectées par les microbes de celles souffrant de trouble d’anxiété sociale. Les gènes associés à l’ocytocine et à une autre hormone impliquée dans le comportement social, la vasopressine, n’étaient pas aussi actifs que ceux des souris dotées de microbiomes donneurs sains.

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Le système immunitaire des souris infectées par les microbes de celles souffrant de trouble d’anxiété sociale était également distinct, avec des changements qui semblaient favoriser l’inflammation. Des études antérieures ont montré que le le système immunitaire joue un rôle dans le façonnement de notre comportement social.

Bien que cette recherche soit encore préliminaire, elle souligne l’importance de nos microbes intestinaux pour notre santé globale.

2024-01-02 14:00:25
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