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Des querelles évitables entre l’Allemagne et la France

Des querelles évitables entre l’Allemagne et la France

2023-07-14 14:56:55

EEmmanuel Macron ne retentera probablement pas son voyage en Allemagne, récemment annulé en raison de troubles sociaux. Il aurait été bon pour les relations entre Berlin et Paris, rarement exemptes de tensions, que la visite d’Etat – le premier d’un président français en Allemagne depuis 23 ans – aurait eu lieu, même si l’accent n’avait pas été mis sur le hard content. Bien qu’en échange constant sur divers canaux, les deux États ne cessent de se perdre dans des questions détaillées. Cela paralyse l’Europe.

Exemple énergie : Il n’y a pas de désaccord entre Berlin et Paris sur la question de savoir si l’économie européenne doit être décarbonée au plus vite. Mais au lieu d’un CO intersectoriel2-Tarification pour créer un cadre réglementaire d’utilisateur-payeur et rentable, les représentants des deux parties sont régulièrement remarqués à Bruxelles avec un zèle réglementaire axé sur l’idéologie et le lobby.

Trop souvent, ce ne sont pas les acteurs du marché, mais les bureaucrates et les fonctionnaires qui décident de la technologie à utiliser. Tous les registres devraient simplement être retirés pour atteindre les nobles objectifs climatiques – détachés des préférences nationales. Compte tenu de la croissance rapide de la demande d’électricité, chaque kilowattheure à faible émission devrait pouvoir trouver des acheteurs sans aucune intervention politique, qu’elle soit éolienne, solaire ou nucléaire.

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point culminant du conflit nucléaire

Le contentieux énergétique a été poussé à l’extrême ce printemps sur la question de l’hydrogène : alors que le ministre fédéral vert de l’Économie et son entourage ont déployé des efforts inutiles pour empêcher que les molécules d’origine renouvelable et nucléaire ne soient politiquement assimilées, la partie française est luttant sans retenue pour leurs propres parcs nucléaires intérêts.

Malgré son état de fragilité pour les années à venir, résultat d’une mauvaise gestion politique, elle estime que les centrales nucléaires pourront produire à grande échelle de l’hydrogène en plus de l’électricité dans le futur. Ce serait mieux s’il y avait plus de pragmatisme et de réalisme des deux côtés du Rhin. Pour l’industrie, la couleur de l’hydrogène est moins importante que d’en avoir.

Certaines querelles pourraient également être évitées sur les sujets des armements et des voyages spatiaux, qui ont pris beaucoup plus d’importance à la suite de la guerre d’Ukraine. Parce qu’ici aussi, Berlin et Paris ne se séparent pas vraiment autant qu’il n’y paraît souvent. Tous deux veulent renforcer l’indépendance de l’UE. Mais si les Allemands manquent parfois de conscience de l’importance d’une stratégie visionnaire à long terme, les Français font rarement une distinction claire entre autonomie et autosuffisance et sous-estiment également le pouvoir de la concurrence, notamment dans l’industrie des fusées spatiales. Dans ces matières aussi, le résultat est un accrochage obstiné sur des questions détaillées.

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La coopération franco-allemande est nécessaire

Le salon de l’aérospatiale du Bourget fin juin a montré d’une part que les Allemands et les Français n’ont pas à se cacher lorsqu’il s’agit de construction aéronautique, de développement de moteurs ou de technologie satellitaire. En revanche, le leadership technologique de l’industrie d’armement américaine ou israélienne dans de nombreux domaines est pour l’instant inaccessible. Au grand dam de Macron, c’est la raison pour laquelle le gouvernement fédéral, qui tente de trouver des solutions rapides, mise entre autres sur des produits de fabricants non européens pour la construction prévue du système de défense aérienne European Sky Shield.

Une chose est claire : la coopération franco-allemande dans les domaines de l’armement et de l’espace, par exemple avec le programme Ariane, est nécessaire, ne serait-ce que parce que des investissements aussi importants ne peuvent se faire qu’ensemble. Un certain degré d’indépendance vis-à-vis des États-Unis est également souhaitable étant donné que Donald Trump pourrait être le prochain président. Mais Berlin et Paris devraient bien réfléchir à où ils peuvent vraiment jouer à l’avant – et ensuite, surtout, prendre une décision courageuse.

Le projet d’avion de chasse SCAF, qui a été convenu il y a six ans, n’a fait qu’un pas en avant avec beaucoup d’efforts. Et le deuxième grand projet d’armement, la construction en commun d’un char, ne fait que commencer à bouger ces jours-ci, alors que les politiques sont longtemps restés flous sur les rôles assignés aux industriels concernés. Cette lenteur paralyse également l’Europe.



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