Une entreprise américaine annonce qu’elle est capable de traiter la paralysie, la cécité, la surdité et même la dépression en implantant des puces dans le cerveau de ses patients. Cette puce, appelée “NeuroPort Array” et développée par Blackrock Neurotech, n’est pas nouvelle, mais la société semble maintenant prête à l’utiliser pour d’autres applications et attend seulement les autorisations nécessaires pour la commercialiser. Elle est déjà utilisée depuis plusieurs années pour traiter des patients paralysés dans le laboratoire de la société. Jusqu’à présent, elle leur a permis de contrôler des bras robotiques ou leur fauteuil roulant par la simple pensée, mais elle leur a également permis de ressentir à nouveau certaines sensations. Elle a été implantée pour la première fois en 2004 et plus de trente personnes l’ont testée à ce jour.
Cette puce utilise une centaine de micro-aiguilles qui viennent au contact du cerveau pour y déchiffrer les signaux électriques produits par les pensées du patient et utilise ces signaux pour les convertir en commandes permettant d’effectuer diverses actions, y compris jouer à des jeux vidéo. Un système d’apprentissage automatique permet au système de s’améliorer constamment quant à la compréhension des signaux. Quant à la cécité ou la surdité, ces puces auraient également la capacité d’aider à reproduire certains signaux aidant à retrouver une partie des sens dont le patient a été privé. En ce qui concerne les troubles dépressifs, la puce pourrait aider à comprendre les conditions dans lesquelles cette maladie se manifeste en indiquant des signaux électriques et pourrait ainsi stimuler le cerveau en conséquence, afin de réduire ses effets.
La société précise même que ces puces pourraient être en mesure de restaurer des souvenirs perdus ! L’appareil peut rester connecté sur le patient pendant plusieurs années. Toutefois, au bout de deux ans d’utilisation, la qualité de détection des signaux s’amoindrit. Lors des essais, l’implant a généralement été retiré au bout de cinq ans.
Ces annonces sont encourageantes pour les personnes souffrant d’un de ces handicaps et par conséquent d’un manque d’indépendance. Toutefois, nous ne sommes pas encore arrivés à une commercialisation, et aucune projection plus précise n’a été communiquée à ce jour. À ce stade, la société cherche à obtenir les approbations nécessaires pour pouvoir utiliser son dispositif en dehors de son laboratoire.
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