Une équipe d’une quinzaine de pompiers professionnels de la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) sont coincés à l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal en raison des annulations de vols en série d’Air Canada depuis quelques jours. Malgré les urgences dans le nord du Québec, les pompiers ont été contraints de dormir sur le sol de l’aéroport sans accès à des chambres d’hôtel. Certains pompiers ont même été obligés d’acheter des bouteilles d’eau pour survivre pendant leur attente. Un groupe de six pompiers de la même équipe s’est également retrouvé coincé à Ottawa après avoir essayé de se rendre au Québec sans succès.
Plusieurs pompiers québécois étaient partis d’Edmonton pour se rendre dans les environs de Sept-Îles et aider à éteindre les feux qui ont nécessité l’état d’urgence dans la région vendredi matin. Cependant, en raison de l’impossibilité de trouver des vols alternatifs, l’équipe a dû acheter des places dans une navette pour se rendre à Québec afin de rejoindre les foyers d’incendies qui nécessitent leur expertise.
Les pompiers sont frustrés et essaient depuis des heures de trouver un moyen de se rendre sur les lieux des incendies, mais en vain. Ils sont épuisés et estiment avoir besoin de se reposer avant de pouvoir être redéployés sur le terrain. Certains d’entre eux ont noté que les changements climatiques et les coupes forestières soutenues pourraient être à l’origine de l’intensité des feux cette année.
Le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, a annoncé avoir demandé du renfort du côté de l’armée canadienne pour aider à éteindre les feux, mais les pompiers sont toujours bloqués à l’aéroport et en attente d’aide pour se rendre dans les régions touchées.
