2024-03-03 13:41:18
Les médecins sud-coréens protestent contre le projet du gouvernement d’augmenter le quota annuel d’inscription dans les écoles de médecine Jung Yeon-je
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Des milliers de médecins sud-coréens ont manifesté dimanche à Séoul dans le cadre d’un conflit croissant avec le gouvernement au sujet de la réforme de la formation médicale, qui a entraîné le départ massif des jeunes médecins, plongeant les hôpitaux dans le chaos.
Environ 10 000 jeunes médecins ont démissionné et ont arrêté de travailler il y a près de deux semaines pour protester contre l’augmentation des admissions dans les écoles de médecine à partir de l’année prochaine, destinée à lutter contre les pénuries et le vieillissement de la société.
Les professionnels en grève ont défié la date limite du 29 février fixée par le gouvernement pour retourner au travail sous peine de poursuites judiciaires, y compris d’éventuelles arrestations ou suspensions de leurs licences médicales.
Les manifestants portaient des masques noirs et brandissaient des pancartes disant : “Nous nous opposons à l’augmentation des admissions dans les facultés de médecine”.
“Le gouvernement pousse les réformes unilatéralement et les médecins ne peuvent en aucun cas les accepter”, a déclaré Kim Taek-woo, de l’Association médicale coréenne, à la foule des manifestants.
“Le gouvernement est très conscient des raisons pour lesquelles tous les médecins s’opposent à l’augmentation des admissions dans les facultés de médecine, mais exploitent les politiques pour transformer les médecins en esclaves à jamais”.
L’arrêt de travail massif a eu des conséquences néfastes sur les hôpitaux, avec l’annulation de traitements et d’opérations chirurgicales cruciales, ce qui a incité le gouvernement à relever son alerte de santé publique au plus haut niveau.
Les médecins craignent que la réforme n’érode la qualité des services et de la formation médicale, mais les partisans accusent les médecins d’essayer de préserver leurs salaires et leur statut social. Jung Yeon-je
Environ la moitié des interventions chirurgicales prévues dans certains grands hôpitaux ont été annulées depuis la semaine dernière, selon le ministère de la Santé.
En vertu de la loi sud-coréenne, les médecins ne peuvent pas faire grève et le gouvernement a demandé cette semaine à la police d’enquêter sur les personnes liées à l’arrêt.
Bien que la date limite de retour au travail soit passée, le gouvernement « fera toujours preuve de la plus grande indulgence à l’égard des médecins stagiaires s’ils retournent au travail d’ici la fin de la journée », a déclaré dimanche le ministre de l’Intérieur Lee Sang-min dans une interview accordée à la télévision KBS.
“Mais s’ils ne reviennent pas aujourd’hui, le gouvernement n’aura d’autre choix que d’agir sévèrement, conformément aux lois et aux principes.”
Lee a réitéré l’engagement du gouvernement envers ses projets de réforme, affirmant que même l’augmentation de 65 pour cent des admissions médicales « n’est pas si importante » compte tenu de l’importance du secteur de la santé.
Le gouvernement sud-coréen fait pression pour admettre 2.000 étudiants supplémentaires dans les facultés de médecine chaque année à partir de l’année prochaine afin de remédier à ce qu’il appelle l’un des ratios médecins/population les plus bas parmi les pays développés.
Les médecins craignent que la réforme n’érode la qualité des services et de la formation médicale, mais les partisans accusent les médecins de tenter de préserver leurs salaires et leur statut social.
Les sondages montrent que jusqu’à 75 pour cent de la population soutient les réformes.
Le président Yoon Suk Yeol a adopté une ligne dure à l’égard des médecins en grève – et a vu sa cote de popularité augmenter à mesure que l’impasse se prolonge.
Avec les élections législatives d’avril et le parti de Yoon cherchant à reconquérir une majorité parlementaire, il est peu probable que le gouvernement fasse des compromis rapidement, selon les analystes.
Mais les médecins ont également promis de ne pas reculer, affirmant que le plan du gouvernement ne résolvait pas les véritables problèmes du secteur.
“Nous n’avons plus nulle part où nous retirer. Nous ne resterons pas les bras croisés face au gouvernement qui agit de manière antidémocratique”, a déclaré Lee Jeong-geun, chef par intérim du KMA, lors de la manifestation de dimanche.
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