Des drones pour ramasser les déchets sur l’Everest : le Népal lance un projet pilote pour nettoyer la plus haute montagne du monde”

Le Népal a commencé à utiliser des drones pour collecter les déchets dans les zones les plus élevées de l’Everest, dans le cadre d’une vaste opération qui a débuté en avril 2024. L’objectif de cette initiative est de retirer 10 tonnes de déchets des principaux sommets de l’Himalaya.

Cette nouvelle approche est un projet pilote qui facilite le transport des déchets du camp deux, situé à environ 6 400 mètres d’altitude, jusqu’au camp de base, 1 000 mètres plus bas.

D’une tâche manuelle à une tâche automatisée

C’est la première fois que des drones sont utilisés pour nettoyer le plus haut sommet du monde. Si l’expérience réussit, il est prévu de mettre pleinement en œuvre cette technologie à partir de 2025.

Jusqu’à présent, la tâche incombait principalement aux Sherpas et aux soldats de l’armée népalaise, qui faisaient face à des dangers importants, comme traverser une cascade de glace instable avec de lourdes charges d’ordures.

Une technologie chinoise pour nettoyer le pic du Népal

Les drones, fabriqués par la société chinoise Da-Jiang Innovations, sont conçus pour atteindre des hauteurs allant jusqu’à 6 500 mètres et transporter des charges allant jusqu’à 30 kilogrammes.

L’introduction de ces drones coïncide avec une intense campagne de nettoyage qui a débuté le 11 avril sur trois sommets clés : l’Everest (8 848 mètres), le Lhotse (8 516 mètres) et le Nuptse (7 861 mètres).

Le problème des déchets humains sur l’Everest

Même si cela peut paraître surréaliste, les déchets humains sont devenus un véritable problème au Népal.

Chaque année, environ 1 500 alpinistes, accompagnés de guides et de porteurs, s’aventurent à gravir la plus haute montagne du monde, laissant derrière eux une grande quantité de déchets tels que des bouteilles d’oxygène vides, des restes de nourriture et des excréments humains.

Depuis 2014, le gouvernement népalais exige que chaque grimpeur ramasse au moins huit kilos de déchets, sous peine de perdre une caution de 4 000 dollars s’il ne s’y conforme pas.

De plus, en 2024, l’utilisation obligatoire d’une puce de suivi pour chaque grimpeur et l’utilisation de sacs biodégradables pour les excréments ont été imposées.