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Des dizaines d’entrepreneurs québécois abandonnés par la Banque Nationale suite à une fraude informatique

Des dizaines d’entrepreneurs québécois abandonnés par la Banque Nationale suite à une fraude informatique

Des dizaines d’entrepreneurs québécois se sentent abandonnés par la Banque Nationale depuis un mois. Ils ont été victimes de vols de centaines de milliers de dollars par des pirates informatiques et rencontrent des difficultés pour se faire rembourser. La banque refuse de fournir plus d’informations, mais affirme que ce n’est pas un employé interne qui est responsable. Elle refuse également fréquemment de rembourser ses clients, qui se retrouvent dans une situation difficile. “Il n’y a aucune indication qu’il s’agit d’une fraude interne. Quelques dizaines de clients entreprises ont été victimes de ces stratagèmes. Nos équipes sont en contact avec eux”, a déclaré Alexandre Guay, porte-parole de la Banque Nationale, au Journal. La Sûreté du Québec a reçu des plaintes à ce sujet depuis le 18 septembre au moins, mais refuse de confirmer si une enquête est en cours. “Un policier nous a contactés. Comme d’habitude, nos équipes collaborent pleinement”, a déclaré M. Guay. Si vous avez des informations à partager concernant ce type de fraude, veuillez nous écrire à Seulement en Beauce, où trois entreprises ont été touchées en même temps. C’est leur compte courant à la Banque Nationale qui a été visé. L’un de ces trois entrepreneurs a perdu 250 000 dollars le 14 septembre. Il refuse que son nom soit publié dans le journal en raison des conséquences que cela pourrait avoir sur ses clients. À Montréal, Pascal Gosset de Muze s’est fait voler 60 000 dollars le 14 septembre. Son entreprise vend et achète des véhicules électriques. “J’ai réalisé le 18 septembre au matin que mon compte était vide. Depuis, la banque me donne des excuses. Ils prétendent enquêter et refusent de me rembourser. Ils vont me mettre en difficulté”, dit-il. Le mode opératoire des hackers est toujours le même : l’entrepreneur se connecte à son compte et découvre qu’il a été vidé, ou presque. Ils agissent par des transferts bancaires à une vitesse éclair, toujours entre 23h et minuit. Par exemple, quinze transactions en cinq minutes et des centaines de milliers de dollars disparaissent. “C’est suspect. Qu’une somme de 250 000 dollars soit transférée sans poser de questions ? La banque devrait se poser des questions”, affirme Steve Waterhouse, un expert en cybersécurité. Selon cet ancien sous-ministre responsable de la sécurité de l’information gouvernementale à Québec, il faudrait revoir la procédure de transfert bancaire. “Il n’y a pas suffisamment de questions posées sur la légitimité de la personne qui demande le transfert de fonds”, dit-il. Selon lui, toutes les banques doivent corriger leurs mauvaises pratiques commerciales. Une chose est certaine : tous ces entrepreneurs sont victimes de fraude et ne devraient pas avoir à payer un sou, plaide Steve Waterhouse. La Banque Nationale donnerait toujours la même réponse aux victimes, selon celles à qui nous avons parlé : nous vous rembourserons les sommes que nous serons en mesure de récupérer. “Pardon ?”, répondent les entrepreneurs, indignés. Ils ont du mal à maintenir leurs activités à flot, ils n’ont plus un sou et ne peuvent plus payer leurs fournisseurs. Ils se retrouvent ridiculisés devant leur clientèle, leur réputation est entachée. Pourtant, ils sont victimes de fraude. “Je place mon argent chez eux parce que j’ai confiance. Mais je me rends compte que mon argent n’est pas en sécurité”, déclare Steve Boivin. Le propriétaire d’Auto Tech Steve Boivin & Fils, un atelier de mécanique à Sainte-Foy, Québec, s’est fait voler 75 000 dollars le 20 septembre. Depuis lors, il n’a presque aucune nouvelle de la banque, qui prétend mener son enquête, raconte M. Boivin. “La banque se moque complètement de nous”, dit Pascal Gosset, qui a dû puiser dans ses REER pour assurer le fonds de roulement de son entreprise. Celui qui s’est fait voler 250 000 dollars s’est vu offrir 125 000 dollars par la Banque Nationale. Il devait également signer un acquittement. “J’ai presque dit oui, je n’ai plus un sou. Mais j’ai dit non. Mon entreprise n’a pas de dettes. Ils me proposent 50 centimes pour un dollar et des dettes. Non merci. Je veux tout mon argent”, dit-il. En bref, il refuse de prendre la responsabilité de la fraude, qu’il estime incomber à la banque. Une employée de la Banque Nationale lui aurait même dit : “Vous savez, monsieur, les pirates sont toujours un peu plus en avance que nous.” Il a eu envie de lui demander : “Pourquoi faites-vous payer vos clients ?” Près d’un mois après les faits, le compte bancaire des entreprises touchées est toujours vide. “Nous attendons toujours une réponse. C’est incroyable combien le dernier mois a semblé long”, dit Pascal Gosset, épuisé. – Avec la collaboration de Francis Halin. Si vous avez des informations à partager concernant ce type de fraude, veuillez nous écrire à l’adresse. Si vous avez des informations à nous communiquer concernant cette histoire, veuillez nous écrire à l’adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.
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