Des dinosaures zombies immortels ? Big Tech sur la table de dissection

La Big Tech est devenue incontournable : des entreprises informatiques si grandes et puissantes qu’elles sont qualifiées de “too big to fail”. La croyance en l’immunité face à la crise et à la faillite de Microsoft, Facebook, Alphabet et leurs homologues en Chine est étroitement liée 1) à leur position dans les sociétés : ils sont presque aussi centraux dans tous les domaines de la vie que l’État et 2) au fait qu’ils incarnent un épanouissement du capitalisme – et cela à un moment où presque personne ne peut (ré)imaginer la fin du capitalisme, et en même temps presque aucun modèle de profit ou de croissance ne fait paraître crédible un renouveau du capitalisme.

Big Tech est donc quelque chose comme le dinosaure zombie immortel – un monument à toutes les contradictions qui nous tourmentent aujourd’hui. C’est ce sens de l’impasse qu’incarne la Big Tech et il doit être clair qu’elle n’en est venue là que parce que la Big Tech, avec l’assentiment des États, a combiné un énorme pouvoir économique, ce qui a conduit à une augmentation de surveillance, une spirale de désinformation et un affaiblissement des droits des travailleurs.

Ce n’est pas nouveau de critiquer Big Tech, mais le 11e rapport TNI Flagship State of Power montre pourquoi cela en vaut la peine. Le rapport – disponible sous forme de PDF ou de livre électronique en libre accès de 120 pages – dévoile les acteurs, les stratégies et l’impact de la prise de contrôle numérique, et suggère des idées sur la manière dont les mouvements peuvent ramener la technologie sous le contrôle populaire. Absolument à lire !