Des découvertes révolutionnaires sur le sommeil : réponses physiques pendant le sommeil

Comment définit-on le sommeil ? La définition la plus ancienne du sommeil est comportementale, liée à la posture de repos, à l’immobilité allongée, à la perte de réactivité aux stimulations extérieures et à la réversibilité de l’état, ce qui le distingue de la mort. Ces critères sont utilisés pour l’étude de certaines espèces animales, mais ne sont pas fiables chez l’humain, car on peut faire semblant de ne pas bouger ou de ne pas répondre volontairement aux stimulations, ce qui ne prouve pas qu’on est en train de dormir.

Depuis les années 1960, une définition physiologique du sommeil humain a été adoptée dans le monde entier. Elle se base sur l’activité cérébrale, les mouvements oculaires et l’activité musculaire. Cette définition distingue plusieurs phases différentes : l’éveil, le stade N1, qui correspond à l’endormissement, le stade N2, au sommeil léger, le stade N3, au sommeil profond et le sommeil paradoxal.

Cependant, il existe une hypothèse sous-jacente selon laquelle cette classification physiologique s’aligne sur la définition comportementale, c’est-à-dire que pendant le sommeil, on ne peut pas répondre à des stimuli externes. Cette hypothèse n’a pas été suffisamment mesurée pour être vérifiée.

Des études ont montré que les personnes en phase d’endormissement continuent de répondre à des stimuli, bien que de façon variable et plus lente. Ces phénomènes ont été observés chez les rêveurs lucides, qui ont conscience qu’ils sont en train de rêver et peuvent même interagir avec le monde extérieur à travers des mouvements oculaires.

Une étude a été réalisée avec des personnes atteintes de narcolepsie, qui sont plus susceptibles de faire des rêves lucides. Il a été observé que ces personnes sont capables de répondre à des stimuli externes non seulement pendant les rêves lucides, mais aussi pendant les autres phases de sommeil, en comparaison avec des personnes ne souffrant pas de troubles du sommeil.

Il est encore inconnu pourquoi les personnes atteintes de narcolepsie sont plus sensibles aux stimuli externes, mais des recherches supplémentaires sont en cours pour comprendre ce phénomène. Cette découverte ouvre la voie à de nouvelles études sur les troubles du sommeil et à une meilleure compréhension de nos états de vigilance.
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2023-11-29 22:18:39