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Des chercheurs de Harvard créent une souche de bactéries intestinales pour lutter contre la sclérose en plaques

Des chercheurs de Harvard créent une souche de bactéries intestinales pour lutter contre la sclérose en plaques

Des chercheurs brillants de l’Université Harvard ont développé une souche de bactéries intestinales qui produit une molécule capable de bloquer la réaction auto-immunitaire au niveau du cerveau, responsable de la sclérose en plaques. Environ 5 à 10 % de la population est touchée par l’une des 80 maladies auto-immunes connues, comme la sclérose en plaques, la polyarthrite rhumatoïde, la maladie cœliaque, le lupus, le rhumatisme psoriasique, etc. Malgré la prévalence élevée de ces maladies, les options de traitement sont limitées et consistent généralement en l’utilisation de médicaments qui bloquent de manière non spécifique le système immunitaire. Ces traitements ne sont généralement pas curatifs, provoquent plusieurs effets secondaires et rendent les patients vulnérables aux infections opportunistes et au développement de tumeurs malignes. De nouvelles approches thérapeutiques sont nécessaires pour réduire l’impact de ces maladies sur la qualité et l’espérance de vie des personnes touchées.

Pour identifier de nouvelles cibles potentielles, une équipe de chercheurs s’est intéressée aux cellules dendritiques, un type de cellule immunitaire présent dans le tractus gastro-intestinal et le cerveau. Ces cellules sont considérées comme des sentinelles du système immunitaire et pourraient contribuer à des maladies comme la sclérose en plaques. Il semble que l’acide lactique généré par le métabolisme des cellules dendritiques agisse comme un frein biochimique qui empêche le déclenchement inopportun de l’immunité qui provoque la maladie auto-immune.

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Comme il n’est pas possible d’administrer de grandes quantités de lactate pour corriger ce défaut, les chercheurs ont créé une souche de bactérie intestinale capable de produire cette molécule. Lorsque cette bactérie a été implantée dans l’intestin de souris atteintes d’une maladie analogue à la sclérose en plaques, les chercheurs ont noté une nette diminution de l’inflammation cérébrale ainsi qu’une réduction du nombre de lymphocytes T, indiquant une suppression de l’auto-immunité.

Ces résultats sont très prometteurs, car ils montrent que l’activité bactérienne au niveau de l’intestin est capable d’influencer la fonction du cerveau et probablement d’autres organes. Cela ouvre de nouvelles possibilités de traitement pour les maladies auto-immunes en utilisant les bactéries intestinales comme des usines à médicaments capables de produire en continu des molécules actives contre ces maladies. C’est une avancée majeure dans le domaine de la biochimie.

Référence : Sanmarco LM et coll. Le lactate limite l’auto-immunité du SNC en stabilisant HIF-1 dans les cellules dendritiques. Nature 2023 ; 620 : 881-889.
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2024-01-08 04:22:34

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