Des Brésiliens vivent sous des tentes au Portugal – 28/09/2023 – Monde

Avec la hausse des prix de location ou d’achat d’une maison au Portugal, de plus en plus d’immigrants brésiliens sont contraints à des situations précaires, notamment des logements surpeuplés, voire des tentes.

Sur un terrain face à la plage de Carcavelos, l’un des quartiers les plus prisés de la zone métropolitaine de Lisbonne, à côté d’une école anglaise où étudient les enfants de l’élite lisboète, dont les frais mensuels atteignent 1 400 euros (7 400 reais), le nombre d’improvisés logements a augmenté ces derniers mois.

Parmi les nouveaux et anciens résidents du lieu, il y a au moins 20 Brésiliens. Certains sont installés dans de vieux camping-cars, mais la plupart sont hébergés dans des tentes en plastique.

Les résidents du camp de fortune, situé dans une zone connue sous le nom de Quinta dos Ingleses, sont pour la plupart des immigrants brésiliens et angolais, mais il y a aussi des Portugais. Le terrain de 50 hectares, fortement boisé, situé dans l’une des zones les plus exclusives du pays, se trouve au milieu d’un litige juridique compliqué qui a paralysé la construction d’un complexe d’appartements de luxe et de magasins. Pendant ce temps, les associations de quartier et les écologistes militent pour que cet espace devienne un parc naturel public. Tant que la situation n’est pas résolue, les abris improvisés prolifèrent. Cependant, les autorités affirment y surveiller la situation.

Márcia Álvaro, 43 ans, est arrivée sur les lieux après avoir entendu parler de l’expérience d’un compatriote avec le camp de fortune. Originaire de Nova Iguaçu, à Rio de Janeiro, il est en terre portugaise depuis un peu plus de six mois. “J’ai toujours rêvé de venir vivre au Portugal. Après la mort de ma mère, j’ai décidé de venir.”

Travaillant dans les services de nettoyage et de préparation des repas, Márcia pouvait se permettre de louer une chambre, mais l’argent n’était pas suffisant pour payer toutes les factures du mois. Malgré les difficultés, il ne veut pas retourner au Brésil. “Ici, vous pouvez vous promener librement à tout moment, sans craindre de vous faire voler. Même si le salaire est bas, vous mangez bien, votre argent a un pouvoir d’achat. Une fois par semaine, je mange des crevettes.”

_{Traduit par AZAHARA MARTÍN ORTEGA}

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