Des astronomes découvrent des ondes gravitationnelles grâce à des observations de pulsars

Les astronomes semblent avoir détecté pour la première fois une nouvelle forme d’ondes gravitationnelles. L’astrophysicien Michael Kramer explique pourquoi les pulsars ont joué un rôle crucial à cet égard.

Les ondes gravitationnelles, minuscules étirements et compressions de l’espace-temps, ont déjà été prédites par Albert Einstein. Cependant, leur détection directe n’a été possible qu’en 2015 avec les expériences de LIGO et Virgo. Deux ans plus tard, le prix Nobel de physique a été décerné pour cela. Tout comme le rayonnement électromagnétique, les ondes gravitationnelles existent dans de nombreuses longueurs d’onde différentes. Jusqu’à présent, on n’a pu observer qu’une fenêtre de fréquence relativement petite avec des observatoires terrestres. Depuis de nombreuses années, cependant, les astronomes tentent de détecter des ondes gravitationnelles avec des longueurs d’onde beaucoup plus longues en observant des pulsars.

Les pulsars sont des étoiles extrêmement compactes, à rotation rapide, qui émettent un rayonnement hautement focalisé comme les phares. Lorsque ce rayonnement touche la terre, il est enregistré sous la forme d’une série rapide d’impulsions – et peut être utilisé comme une horloge très précise. Aujourd’hui, quatre consortiums de recherche, EPTA d’Europe, Nanograv des États-Unis, PPTA d’Australie et CPTA de Chine, ont annoncé que la tentative de détection des ondes gravitationnelles des pulsars a finalement réussi avec une forte probabilité. Michael Kramer, directeur de l’Institut Max Planck de radioastronomie à Bonn, est l’un des leaders de la collaboration européenne.