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Dernières occasions d’observer la ‘Comète du Diable’ (Pons-Brooks) au coucher du soleil

Dernières occasions d’observer la ‘Comète du Diable’ (Pons-Brooks) au coucher du soleil

2024-03-27 14:18:41

Nous avons encore une chance d’apercevoir la comète Pons-Brooks au coucher du soleil. Son enveloppe lumineuse, appelée coma, a désormais une magnitude de +5 et est visible à l’œil nu, même s’il faut de l’habileté pour la découvrir. Il se trouve assez bas à l’horizon au crépuscule, mais il peut quand même nous procurer un peu de joie et nous pourrions même obtenir davantage d’images de ce fascinant visiteur périodique.

La « comète du diable », comme on l’appelle communément, est officiellement Pons-Ruisseaux, suit une orbite excentrique qui la place, la plupart du temps, dans les confins du système solaire. Son point le plus éloigné du Soleil (appelé aphélie) représente plus de 33 fois la distance moyenne entre la Terre et le Soleil.

Pons-Ruisseaux Il visite la région intérieure des planètes rocheuses, notre environnement, tous les 71,2 ans. À l’approche du Soleil, une activité cryogénique interne se produit qui le décore d’une coma brillante et d’une queue variable.

La formation de ces belles caractéristiques, à la fois la coma et les queues, qui rendent les comètes uniques, est une conséquence du chauffage par le Soleil de la glace qui fait partie de son noyau, d’environ 35 km de diamètre.

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Comète 12P/Pons-Brooks photographiée par James Peirce de Skull Valley, Utah, USA.
James Peirce/Astrobin, CC BY-NC-SA

explosions de comètes

Cette comète a montré une grande variabilité, présentant plusieurs éclats lumineux dus à la soudaine sublimation de la glace à sa surface. La croûte externe de la comète s’affaiblit et, à mesure qu’elle se fragmente, la pression du gaz projette dans l’espace de petits blocs de matériaux agrégés de faible consistance. Lorsqu’il est exposé au rayonnement solaire continuer à fragmenter.

Formés par un amalgame fragile de glace, de matière organique et de fines particules de poussière micrométriques, ils contribuent à disperser la lumière du soleil, donnant au coma cet aspect brumeux, et à produire la queue de poussière.

Les gaz émis sont ionisés par interaction avec les particules chargées du vent solaire et produisent la belle queue ionique, typiquement bleutée.

Le coma interne et la queue ionique de la comète 12P/Pons-Brooks le 19 mars sur une photographie d’exposition totale de 10 minutes obtenue par l’auteur de l’Observatoire du Montseny (MPC B06), Gérone.
Josep M. Trigo (CSIC/IEEC)

Au cours de sa rotation synodique (autour du Soleil) d’environ 57 heures, les régions actives de la comète 12P/Pons-Brooks sont périodiquement exposées au rayonnement solaire. Lorsque la glace se réchauffe, elle se sublime et, par conséquent, lance de gros jets de gaz et de poussières vers le coma. Cette injection continue de particules vers l’extérieur participe au maintien de la luminosité de la coma et au maintien des queues de la comète.

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L’observabilité de la comète dans les prochains mois

La géométrie dans laquelle on observe à cette occasion le transit de la comète à travers le système solaire n’a pas été des plus favorables, mais elle est restée accessible pendant plusieurs mois dans le ciel de l’après-midi.

Le 5 mars, Gerald Rhemann et Lukas Demetz ont obtenu cette image impressionnante sur laquelle on aperçoit la structure des jets se détachant de la comète.
G. Rhemann et L. Demetz

Il reste encore quelques chances de l’apercevoir après son passage au périhélie, avant qu’il ne reparte vers l’hémisphère sud et s’éloigne, jusqu’à son prochain passage fin juin.

En ces derniers jours de mars, nous apprécierons la façon dont la comète s’approche angulairement du Soleil, atteignant moins de trente degrés d’allongement et nous obligeant donc à la voir au coucher du soleil. Pour l’observer, il faut chercher un endroit élevé, exempt de pollution lumineuse, à l’ouest.

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Le 15 mars depuis Nerpio, Albacete, les astrophotographes Gerald Rhemann et Lukas Demetz ont obtenu cette image emblématique de la comète Pons-Brooks.
Gérald Rhemann et Lukas Demetz

Au milieu du crépuscule, il est plus difficile de le voir à l’œil nu. Certaines jumelles 7×50 ou 10×50 aideront à se concentrer sur la région de l’horizon où nous nous attendons à ce qu’elle se trouve. La comète aura une apparence brumeuse qui permettra de la distinguer facilement des étoiles. Nous pouvons également sentir sa queue tournée vers le Soleil.

On s’attend à ce que dans les semaines à venir, la comète atteigne magnitude stellaire 4 lorsqu’il entre dans la constellation du Bélier.

Jusqu’à début avril nous aurons l’occasion de l’observer depuis l’hémisphère nord. Dès début mai, il sera dans la constellation du Taureau, visible de préférence depuis l’hémisphère sud, bien que déjà à la limite de l’observation à l’œil nu.

Cette comète fournira encore des photographies spectaculaires aux astrophotographes les plus avertis, après avoir traversé le périhélie et développé sa queue de poussière.

Ensuite, il s’éloignera vers les confins du système solaire.

Trajectoire apparente de la comète 12P/Pons-Brooks dans le ciel du soir de mars à début mai. La position approximative du Soleil à la fin du mois de mars est indiquée, illustrant la petite marge pour l’observer dans le ciel de l’après-midi, juste après le coucher du soleil.
Marc van der Sluys/Dépt. Physique-Université d’Utrecht



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