Selon une méta-analyse réalisée par des chercheurs américains et israéliens publiée en novembre 2022, on observe une chute vertigineuse de la concentration moyenne de gamètes dans le sperme des hommes, ayant été divisée par deux en l’espace de 45 ans. Elle était de 101 millions de spermatozoïdes par millilitre de sperme en 1973, contre 49 aujourd’hui. Pour les auteurs de cette étude, il y a péril en la demeure. Cependant, des débats subsistent sur la problématique de la fertilité masculine, notamment sur la fiabilité de l’étude et la nécessité de politiques publiques. Il est crucial d’identifier les facteurs de risque de l’infertilité masculine, qu’ils soient environnementaux, génétiques, médicaux ou professionnels, et de mettre en place des actions de prévention. La recherche doit également se concentrer sur les modes de vie (stress, sédentarité, comportements alimentaires) et la pollution. Il est essentiel d’informer sur les risques de certaines substances, notamment les perturbateurs endocriniens, et de faire passer le message de la santé reproductive en éducation sexuelle auprès des adolescents. Il faut également mettre en place une consultation longue dédiée à la santé reproductive pour chaque adulte et renforcer la formation des professionnels de santé. Les seuils de la concentration spermatique sont difficiles à établir, compte tenu de la forte variabilité intra-individuelle, et il est nécessaire d’avoir une vision globale de la problématique de couple en considérant également les paramètres chez la femme. Les jeunes doivent être informés sur les notions d’horloge biologique et de la nécessité de faire des enfants tôt. Enfin, il faut faire attention à ne pas se laisser porter par des promesses technologiques, car des solutions sont déjà disponibles pour l’infertilité masculine, telles que la micro-injection de spermatozoïdes dans un ovocyte, bien que les taux de réussite en laboratoire restent à améliorer.
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