Manon Trapp, porte-étendard des espoirs filles
Ce championnat sera également l’occasion pour la jeune garde tricolore de faire parler d’elle à moins de deux ans des JO de Paris 2024, le plus grand événement sportif du siècle en France. Cette escale turinoise a tout d’une rampe de lancement idéale pour Manon Trappe. La pensionnaire de l’AS Aix-Les-Bains sort tout juste d’un stage de cinq semaines à Iten, au Kenya, et espère certainement en ressentir les effets. Neuvième à l’Euro chez les juniors à Lisbonne en 2019 et quatrième chez les espoirs à Dublin en 2021, l’heure est venue pour elle de briller en individuel dans un grand championnat. Elle en a le potentiel. Sa principale rivale sera la tenante du titre italienne Nadia Battocetti qui évoluera à domicile.
L’ancienne ceinture noire de judo pourra s’appuyer sur un collectif de talent, à commencer par Flavie Renouardchampionne d’Europe espoirs du 3000 m steeple, et Mélody Julien, recordwoman de France du 10 000 m, semi et marathon, mais aussi Floriane Quesada, Laëtitia Croissant, Eugénie Lorain et Anaëlle Guillonnet. L’an passé, les Bleuettes étaient montées sur la deuxième marche du podium. Cette année, elles peuvent légitimement croire en leurs chances. Chez les espoirs garçons, au vu des résultats de leur année 2022 et du potentiel des athlètes retenus, il s’agit de la meilleure équipe de France possible et une breloque collective ne serait pas usurpée pour Etienne Daguinos, Valentin Bresc, Antoine Senard, Luc Le Baron, Téo-Ruben Banini et Pierre Bordeau.
Les six premiers juniors français du cross de sélection, ont logiquement été retenus dans la sélection : Gabriel Timba, Baptiste Cartieaux, Valentin Poulin, Suleyman Yalaoui, Pierre Boudy et Adrien Le Richomme. Ils peuvent faire parler d’eux dans la gadoue turinoise. Même constat chez les juniors filles qui peuvent de la même manière espérer jouer une médaille par équipes. Toujours cadette 2 au niveau international, Margot Dajoux et Jade Le Corre avaient toutes les deux fini main dans la main en s’emparant d’une 26e et 27e place. Thaïs Paris, Faustine Chaboche et Fleur Templier possèdent déjà elles aussi une expérience internationale, à l’inverse de Jade Buridon qui revêtira pour la première fois le maillot tricolore. « L’objectif est d’avoir le maximum d’athlètes dans le top 15. Tout est ouvert pour le podium collectif, au vu de la densité de la course. Dans cette catégorie, il y a 15 filles en 15 secondes à l’arrivée », souligne Laurence Vivier, coach de l’équipe juniors femmes.
