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Dans les bars et restaurants de Chartres, le pourboire est un acte de plus en plus rare

Dans les bars et restaurants de Chartres, le pourboire est un acte de plus en plus rare

Laisser une pièce ou un billet avant de quitter la table du restaurant n’est pas une pratique en voie de disparition, mais elle se fait de plus en plus rare.

« Les gens donnent un pourboire quand ils sentent un truc en plus, un service personnalisé », explique Benjamin Garnier, du restaurant le Très superbe. Sandra, serveuse au Comptoir de la mairie, assure que le sourire est la meilleure assurance de recevoir une pièce des clients. Benjamin Garnier précise que le pourboire est une récompense du travail de toute une équipe : « Le serveur finalise le travail de la femme de ménage qui prend soin de la salle, des cuisiniers… Ça prouve que tout le monde a fait son boulot correctement. »

Les Américains généreux

Tous les professionnels s’accordent à dire que le pourboire est de moins en moins courant. Certaines catégories de clients sont plus généreuses que d’autres.

« Les touristes laissent plus facilement un billet que les locaux car ils sont en vacances. Le restaurant reste un plaisir, une exception et ils comptent moins leurs sous que les gens qui mangent tous les midis chez nous », souligne Appolline, serveuse au Comptoir de la mairie.

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Guillaume Wemaere, 26 ans, originaire de Dieppe, n’en est qu’à sa première saison au Phare Saint-Louis, mais il a déjà remarqué que les personnes âgées sont enclines à distribuer des pourboires. « Ils sont plus empathiques, quand ils me voient, je suppose que je leur fais penser à leur petit-fils. Les familles donnent davantage que les travailleurs », a remarqué le serveur. La générosité dépend également du moment de la journée. En règle générale, les clients se lâchent plus en soirée. « Le midi, ce sont en majorité des travailleurs qui paient en tickets-restaurants et ne laissent pas de pourboire à chaque fois », certifie Appolline.Le pourboire dans les établissements de chartres, une pratique de plus en plus rare.

Chartres attire pendant l’été les touristes étrangers, une clientèle souvent généreuse avec les serveurs. Aux États-Unis, le pointe comme les Américains nomment le pourboire, est obligatoire. Les Anglo-Saxons semblent avoir conservés cette habitude, même en vacances hors de leur pays. Sylvain Gallouin, gérant du Montescot affirme que « les Américains sont les plus généreux ». Benjamin Garnier, du Très superbe dit être heureux « de voir arriver des Allemands ». Cette nationalité est aussi très populaire auprès du restaurant Laurent : « Une fois, ils ont laissé 33 % de pourboire, du jamais vu. » Son collègue du Très superbe se souvient d’un pourboire de cinquante euros pour une table de quatre personnes. Si les Français ont la réputation d’être radins, les Néerlandais ne seraient pas en reste. « Il leur arrive de commander une assiette pour deux clients », témoigne le gérant du Laurent.

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« Avant l’euro, les gens donnaient plus »

Les pourboires sont de plus en plus rares, leur montant est aussi plus mince. « Avant l’euro, les gens donnaient plus », indique Sylvain Gallouin. Guillaume Wemaere, au phare Saint-Louis, se remémore un repas de 150 personnes. Le groupe a laissé à l’équipe sept euros pour le service. Au Comptoir de la mairie, Sandra s’estime heureuse quand les clients lui tendent un billet. Quand elle travaillait à Paris, la serveuse recevait entre 3 à 400 euros, le collègue de Guillaume Wemaere, près de 800 euros à Nice. À Chartres, le gain est nettement plus modeste. Sandra considère cela comme « un bonus, pour offrir des livres [à ses] enfants ». Guillaume Wemaere a fait ses calculs, il ne gagne que trente euros par mois de pourboire.

Moins de clients dans les restos et cafés depuis l’entrée en vigueur du pass sanitaire à Chartres

Si la tradition du pourboire a tendance à se perdre, elle resurgit pendant les moments difficiles. « Après le Covid, on ne nous a jamais donné autant de pourboire, les gens étaient tellement contents de nous revoir », rapporte le gérant du Laurent.

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Aurélie Chupin

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