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Avec «Dans le ventre de Klara», le romancier se penche sur la vie intra-utérine du futur dictateur.
Le ventre de Klara est au cœur de Dans le ventre de Klarale nouveau roman de Régis Jauffret, du fait de ce qu’il contient : des phrases, Klara la narratrice divaguant à propos de l’avenir de ce qu’elle porte, mais surtout un futur humain pas comme les autres auquel le mot Shoah sera attaché. L’héroïne est la maman d’Adolf, ou plutôt le héros est ce ventre maternel. Ni le prénom ni le patronyme ne sont cités dans le roman, bien que l’auteur précise dans le rabat du livre «respecter les éléments tangibles dont on dispose concernant les parents de Hitler et de sa tante […] tout en recréant par la fiction» ce qui lui manquait. «Ce roman est constitué de faits et d’imaginaire comme un corps de chair et d’os.» L’esprit de Klara se retrouve affublé de phrases prémonitoires qui lui font parfois haïr mentalement sa maternité («J’avais peur de cette vermine qui allait tomber d’entre mes cuisses»). Et Régis Jauffret décrit avec sa rude virtuosité habituelle l’état physique de la malheureuse. «Je ne suis plus qu’un gros œuf empoté dont le poussin en devenir déséquilibre la locomotion», «Mon ventre me précédait comme un navire amiral», «Je gardais une main sur mon ventre comme si j’avais peur de le voir rouler devant moi pareil à une grosse boule mal arrimée». «Les mères demeureront toujours comptables des péchés commis plus tard par l’enfant qu
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