Crise interne et tensions au sein d’Act Up-Paris suite à l’attaque du Hamas en Israël

Depuis l’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre en Israël, l’organisation historique de lutte contre le SIDA est en proie à des tensions internes importantes. Act Up-Paris se déchire depuis quelques mois au sujet du conflit au Proche-Orient : certains militants souhaitent afficher publiquement leur soutien aux Palestiniens, tandis que d’autres membres, de confession juive, se sentent exclus et dénoncent des propos antisémites. Cette crise, bien que récurrente dans l’histoire de l’organisation, est vécue comme éprouvante par certains membres ou sympathisants interrogés par l’AFP.

Le conseil d’administration, composé de quatre bénévoles, a d’ailleurs publiquement condamné des manifestations d’antisémitisme au sein d’Act Up-Paris. Un conflit a notamment éclaté lorsqu’un militant a proposé un texte en soutien aux Palestiniens, alors que des tensions persistaient suite aux attaques du 7 octobre en Israël perpétrées par le Hamas.

Eva Vocz, une employée juive de 31 ans d’Act Up-Paris, a été profondément choquée en découvrant des propos antisémites au sein de l’association. Certains actes, tels que des menaces de mort accompagnées de croix gammées, ont renforcé la tension au sein du groupe. Malgré ses déclarations anti-antisémites, certains membres contestent ses actions et son engagement militant.

Cette atmosphère de conflit a atteint son paroxysme lors d’une réunion tendue où les positions pro-israéliennes d’Eva Vocz ont été mises en cause. Certains membres ont estimé qu’elle servait les intérêts de l’Etat d’Israël au détriment de ceux d’Act Up-Paris. La situation s’est envenimée au point où Eva Vocz est en arrêt maladie depuis mi-février, se sentant exclue en tant que juive au sein de l’organisation.

Les tensions ont conduit à des exclusions, des débats houleux et des remises en question au sein d’Act Up-Paris, mettant en péril l’avenir de l’association. L’assemblée générale prévue ce samedi s’annonce sous haute tension, avec des réunions publiques suspendues pour éviter les débordements. Le climat conflictuel persiste, alimenté par des commentaires virulents sur les réseaux sociaux et des attaques personnelles envers Eva Vocz.