les conducteurs du réseau Mistral menacent de faire grève pour le passage de la flamme olympique

Les chauffeurs de bus dénoncent des conditions de travail dégradées avec un épuisement des agents, ainsi que des carences dans l’entretien des véhicules.

Une action forte pour alerter sur leur situation. Les chauffeurs de bus du réseau Mistral de la métropole de Toulon ont déposé le 24 avril dernier un préavis de grève pour la journée de 10 mai, date symbolique puisqu’elle marque le passage de la flamme olympique dans le Var.

“On a tous bien compris que le 10 mai est un événement qui est très attendu. C’est peut-être même, pour Toulon et ses alentours, l’événement de l’année”, déclare Julien Breton, délégué syndical CFDT SNTU, sur le plateau de BFM Toulon Var. “Donc nous, on a besoin de se faire entendre, parce qu’il y a énormément de choses qui ne vont pas depuis l’arrivée de la RATP, qui a repris notre réseau, il y a un an. On s’est dit que cette journée-là, ce serait le meilleur moyen de se faire entendre.”

“Même pas le temps de se dégourdir les jambes”

Les chauffeurs de bus du réseau alertent sur leurs conditions de travail, détériorées un an après la reprise du réseau par la RATP. Ils déclarent être “en permanence en pression” et dénoncent notamment l’absence de temps de pause entre les circuits.

“Il faut se dire qu’on a des agents qui ont fait quand même 14 mois de travail, donc pas loin de deux mois d’heures supplémentaires”, explique Adil Saidi, délégué syndical UNSA Transports.

Le référent syndical prend notamment l’exemple de la ligne 1 du réseau, qui est amenée à traverser le centre-ville de Toulon.

“On roule au milieu des vélos, des trottinettes, des livreurs pendant 1h05, 1h10. On arrive au bout, on n’a même pas le temps de dégourdir les jambes. On arrive, on nous demande de repartir”, dénonce-t-il.

Des “carences” au niveau du matériel

Julien Breton rapporte quant à lui l’expérience d’une collègue conductrice “qui voit ses horaires d’été qui viennent d’être imprimés, qui vont être mis en place à partir des grandes vacances scolaires, et qui tout simplement se met à pleurer”.

“On n’en est plus à une simple grogne. Des gens qui pleurent, ça commence à nous mettre la puce à l’oreille, et on commence à se rendre compte qu’il y a peut-être quelque chose de grave et qu’on tire un peu trop sur la corde”, estime le délégué syndical.

Au-delà d’un sentiment d’épuisement des chauffeurs, ces derniers dénoncent également des conditions de circulation qui s’avèrent selon eux dangereuses pour les voyageurs, notamment en termes d’entretien des véhicules.

“On a beaucoup de carence au niveau du matériel. Nos services techniques sont amenés à réparer, entretenir nos bus avec des pièces d’occasion. On parle de plaquettes de frein d’occasion. Donc c’est vraiment inconcevable pour nous”, conclut Adil Saidi.

Aujourd’hui, les différents syndicats s’unissent pour dénoncer une situation qui ne peut plus continuer, et qui concernent un peu moins de 500 conducteurs sur le réseau.

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2024-05-02 00:15:10
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