Une semaine après l’explosion du principal dépôt de carburant à Conakry et la visite du président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya, l’État s’est engagé à combler le manque en essence et en gasoil. Les autorités ont également décidé de réquisitionner une partie des stocks des entreprises minières pour pallier à l’approvisionnement difficile du pays.
La semaine dernière, le Premier ministre Bernard Goumou affirmait que « cette crise allait prendre du temps » et décrivait « une tragédie » à plusieurs facettes en raison des « services publics et du secteur privé à l’arrêt ». La première urgence est l’approvisionnement en essence, car le carburant est le plus utilisé par la population pour le transport des personnes et des biens dans le pays.
La consommation quotidienne nationale d’essence s’élève à 2 400 m^3 en moyenne, mais une quantité dix fois supérieure est partie en fumée lors de l’explosion du dépôt de Kaloum. La Guinée a fait appel à ses voisins pour alimenter les stocks d’hydrocarbures et la Côte d’Ivoire a promis d’envoyer l’équivalent de 100 millions de francs CFA de carburant.
Pour le gasoil, le gouvernement va solliciter de l’aide à l’étranger, tout en réquisitionnant une partie des réserves des sociétés minières. En attendant, les autorités cherchent une solution pérenne pour stopper la spéculation du prix du carburant et sortir du rationnement en essence.
Les autorités n’ont pas totalement dévoilé les détails du plan à mettre en œuvre pour répondre aux besoins en carburants du pays, mais elles devraient multiplier les demandes d’assistance de ses voisins pour éviter une crise socio-économique.