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Crise budgétaire aux États-Unis : tensions, destitution et négociations

Crise budgétaire aux États-Unis : tensions, destitution et négociations

La majorité des élus des deux camps ne veulent pas de cette situation extrêmement impopulaire, le fameux «shutdown», surtout à l’approche des fêtes de Thanksgiving. Deux mois après avoir évité de justesse de mettre une partie du pays à l’arrêt, la première puissance économique mondiale se retrouve une nouvelle fois proche du précipice.

Des tensions qui avaient conduit à la destitution de Kevin McCarthy

Les dissensions au Congrès – entre les républicains majoritaires à la Chambre et les démocrates, à la manœuvre au Sénat – sont telles que les élus sont actuellement incapables de voter des budgets d’un an, contrairement à la plupart des économies du monde. A la place, les Etats-Unis doivent se contenter d’une série de mini-budgets d’un ou deux mois.

A chaque fois que l’un de ces budgets expire, tout est à refaire: des tractations acrimonieuses, commentées abondamment sur les réseaux sociaux, des menaces, puis une série de votes, à la Chambre, au Sénat… Il est certes très courant que des accords de dernière minute soient trouvés sur ces lois de finances. Mais les dernières négociations autour du budget fédéral américain, fin septembre, avaient plongé le Congrès dans le chaos.

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Des élus trumpistes, furieux que Kevin McCarthy, le président républicain de la Chambre d’alors, ait conclu un accord de dernière minute avec le camp démocrate, l’avaient destitué, une situation absolument inédite.

Deux échéances en début d’année prochaine

Cette fois, l’accord mis sur la table propose de prolonger le budget à deux échéances différentes: une partie jusqu’à mi-janvier, l’autre jusqu’à début février. Il a été présenté par le nouveau président de la Chambre, Mike Johnson, inconnu du grand public et doté d’une expérience très limitée au sein de l’état-major républicain.

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L’élu de Louisiane, de son propre aveu, cherche encore à prendre ses marques. «Cela ne fait que trois semaines que je fais ce boulot», a-t-il déclaré mardi lors d’une conférence de presse. Il est de toute façon contraint de composer, comme son prédécesseur, avec une poignée de trumpistes, partisans d’une orthodoxie budgétaire très stricte, et les démocrates, qui refusent de se voir dicter la politique économique du pays par des lieutenants de l’ancien président.

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Ce sont ces mêmes élus conservateurs qui avaient poussé les Etats-Unis au bord du gouffre il y a quatre mois. La première puissance mondiale avait alors évité de justesse un défaut de paiement à la suite de longues négociations entre l’administration Biden et les conservateurs.

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