Contamination des eaux et des terres : Le broyeur à métaux CometSambre pointé du doigt

Est-ce que le plus grand broyeur de métaux d’Europe serait responsable de la contamination de l’eau et des terres par les PFAS du côté d’Obourg, dans la commune de Mons? CometSambre a en tout cas été pointée du doigt mercredi soir dans le magazine de la RTBF, Investigation. Des prélèvements ont en effet été effectués au niveau des rejets directs de deux entreprises voisines, la cimenterie Holcim et le broyeur de métaux.

Les résultats avancés par la RTBF sont parlants : au niveau d’Holcim, le laboratoire avait obtenu une somme totale de 62 nanogrammes par litre, soit un résultat bien inférieur au seuil de 100 ng/l. En revanche, au niveau des eaux usées de CometSambre, c’est un résultat de 2999 ng/l qui a été obtenu. Soit un taux 30 fois supérieur au seuil. Le reportage rappelle cependant qu’aujourd’hui, ces deux entreprises n’ont aucune norme de rejet de PFAS dans l’eau.

Des contrôles réguliers

Des conclusions qui apparaissent comme simplistes aux yeux du groupe Comet. “CometSambre rappelle que l’ensemble des eaux usées et de ruissellement sont récoltées et traitées par le biais d’une station d’épuration équipée de filtres à charbon actif et de procédés physico-chimiques à haute performance. Ses rejets sont en conformité avec le permis d’environnement octroyé par la Région wallonne et font l’objet de contrôles réguliers, tant internes qu’avec l’appui de bureaux indépendants”nous répond-on.

Pollution aux PFAS à Obourg : la ville de Mons n’était pas informée et réclame des mesures fortes

Le groupe précise par ailleurs que les mousses utilisés pour éteindre les incendies, réputées pour contenir des PFAS, n’ont jamais été utilisées sur le site d’Obourg. “L’ensemble des départs de feu survenus au sein des stocks de Comet ont toujours été et sont exclusivement traités avec de l’eau et non au moyen de mousses d’extinction, tant dans le chef du service d’incendie interne que de celui des pompiers de la zone de secours.”

Le groupe estime dès lors de ne pas être responsable de la pollution aux PFAS dénoncée dans le magazine. De même en ce qui concerne des oeufs de poule récoltés auprès d’habitants voisins de l’usine et qualifiés “d’impropres à la consommation” du fait de leur contamination aux PFAS, le groupe estime qu’à ce stade, rien ne lui permet de lui imputer cette responsabilité, le lien de cause à effet n’étant pas formellement et objectivement établi.

“Si des éléments nouveaux étaient identifiés par les autorités, nous continuerons à respecter leurs décisions, à mettre en œuvre les meilleures techniques disponibles et respecter de futures nouvelles normes”précise encore le groupe actif dans la négoce de métaux ferreux, non-ferreux et dérivés.

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