UNu cours de la pandémie de Covid-19, l’aération de nos espaces intérieurs a conquis le statut de geste barrière et des appareils comme les détecteurs de CO2 et les purificateurs d’air ont fait une entrée polémique dans les salles de classe.
Depuis une vingtaine d’années, la recherche scientifique a avancé sur le sujet de la qualité de l’air intérieur en cernant mieux les différentes sources de pollution. Elles se cumulent à celles de la pollution atmosphérique et se concentrent à l’intérieur des bâtiments, dans lesquels nous passons 80 % de notre temps. Mais la qualité de l’air intérieur reste aujourd’hui un sujet d’experts, qui ne fait pas encore l’objet d’une appropriation citoyenne. Pourtant, chacun dispose chez lui de marges de manœuvre pour respirer un air plus sain.
« Déni ordinaire »
Une recherche à laquelle j’ai participésoutenue par l’Ademe – l’agence de la transition écologique – et Leroy Merlin Source – réseau de recherche sur l’habitat de Leroy Merlin –, a souhaité approcher la qualité de l’air intérieur des logements du point de vue des habitants pour comprendre comment mobiliser le grand public sur ce sujet. Associant une équipe de sociologues (cabinet GBS) et d’expertes techniques (Médiéco), cette recherche a adopté une approche inédite mêlant ethnographie et accompagnement des habitants.
Douze familles ont ainsi participé en ouvrant la porte de leur domicile aux chercheurs pour une demi-journée, partagée entre un temps d’observation – entre […] Lire la suite
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