Cian Uijtdebroeks : un transfert controversé dans le monde du cyclisme

Alors qu’une bataille juridique devrait s’enclencher, le 8e du dernier Tour d’Espagne va rejoindre ses nouveaux équipiers de l’équipe néerlandaise lors du stage de présaison qui se tient à Denia.

Cian Uijtdebroeks, le transfert de l’année et un remake de l’affaire “Van Aert” ?

Mais désormais, la question se pose : pourquoi Cian Uijtdebroeks a-t-il résilié son contrat – qui courait jusqu’au 31 décembre 2024 – chez Bora-Hansgrohe ? Selon plusieurs sources qui se sont confiées au journaliste néerlandais Thijs Zonneveld, Uijtdebroeks était “un ovni chez Bora-Hansgrohe.”

”Il était traité comme une sorte de ‘geek’ par les autres coureurs mais aussi les directeurs sportifs”, a expliqué le journal d’Algemeen Dagblad dans le podcast In het Wiel, “tout cela parce qu’il était très fanatique sur certaines choses. Il pesait son alimentation, il trouvait son vélo de contre-la-montre pas assez aérodynamique, il trouvait ses équipements pas assez bons, achetait même ses propres chaussettes.”

Un groupe ‘Anti-Cian’

Une attitude perfectionniste pas exceptionnelle dans le monde du cyclisme mais qui ne semblait pas être encouragée au sein de l’équipe Bora-Hansgrohe, bien au contraire : “Ils le trouvaient trop fanatique. Il était comme quelqu’un qui, à l’école secondaire, a reçu un 10/10 parce qu’il a bien étudié, mais qui reçoit des commentaires du genre : ‘oh, tu as encore reçu un 10/10 ?.”

Et Zonneveld de poursuivre avec des accusations plus graves : “Il était harcelé. Pendant la Vuelta, il y avait par exemple un groupe ‘Anti-Cian’ (sur Whatsapp, NdlR), sans lui, pour que les autres puissent raconter des ragots sur lui. C’est vraiment puéril. Il ne se sentait pas du tout chez lui dans cette équipe.”

Tous ces éléments auraient poussé le coureur belge, par l’intermédiaire de son management, à résilier son contrat avec l’équipe allemande. Pour ce faire, sans trouver d’arrangement financier avec celle-ci, le coureur va devoir prouver qu’il a été victime d’insultes graves, de harcèlement, d’agressions physiques ou de pressions psychologiques.

Mais selon le journaliste Thijs Zonneveld, qui a contacté plusieurs personnes proches du dossier, Cian Uijtdebroeks a de “réelles chances” de prouver que c’était bien le cas.

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