À mesure que la fête de la Tabaski approche, de nombreux habitants de Ziguinchor, comme les chefs de famille, les couturiers, les mécaniciens et les cordonniers, s’inquiètent de la cherté du mouton, de l’absence de clients et de la baisse du chiffre d’affaires. L’Aïd el-Kebir, connu au Sénégal sous le nom de Tabaski, est la plus grande fête musulmane et est célébrée avec toute la pompe et l’éclat qu’elle mérite. Outre le rituel du sacrifice, cette fête est une occasion de retrouvailles pour les musulmans sénégalais et est marquée par le port d’habits traditionnels. A deux semaines de cet événement important, certains habitants de Ziguinchor sont anxieux. Cette année, les prix des moutons sont hors de portée pour de nombreux foyers, et les obligations familiales deviennent difficiles à honorer en raison de la hausse des prix. De plus, les récents événements liés aux manifestations après la condamnation de Ousmane Sonko ont aggravé la situation. Omar Diagne, un vulgarisateur, se désole de ne pas pouvoir satisfaire les désirs de ses enfants en leur offrant des habits neufs comme tout bon père de famille. Il estime que les prix des moutons sont très élevés cette année, ce qui rend la situation encore plus difficile. Yakhya Diabaté, mécanicien, exprime également son inquiétude face à la cherté du mouton et à la baisse de son chiffre d’affaires après les manifestations. Les clients se plaignent également de la rareté des moutons sur le marché de Ziguinchor, ce qui entraîne une hausse des prix. Les prix varient de 95 000 à 300 000 francs CFA. Le responsable du foirail de Ziguinchor assure que de nouveaux moutons seront disponibles dans les prochains jours. Cependant, il signale une hausse des prix de l’alimentation des animaux et du foin, ce qui entraîne une hausse des prix des moutons. Les tailleurs et les cordonniers de Ziguinchor rencontrent également des difficultés. Les tailleurs remarquent un manque d’engouement cette année, tandis que les cordonniers estiment que les produits importés sont préférés aux produits locaux en raison de leur moindre coût. Certains attribuent cette situation à la crise économique que traverse le pays. En somme, de nombreux habitants de Ziguinchor sont préoccupés par la cherté du mouton, l’absence de clients et la baisse des chiffres d’affaires à l’approche de la fête de la Tabaski.
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