Charles Leclerc triomphe de Max Verstappen et s’empare de la pole position à Austin

Charles Leclerc et Ferrari ont réussi le tour de force de mettre en échec Max Verstappen et Red Bull dans la course à la 18e pole position de la saison, vendredi. Sur le Circuit des Amériques, à Austin, le Monégasque s’est octroyé sa 21e pole position en carrière, sa troisième de la saison après Bakou et Spa-Francorchamps, au bout d’une qualification où la méforme de la RB19 n°1 et l’énervement de son pilote star ont permis aux habituels challengers de tirer leur épingle du jeu.

Il fallait en effet garder son sang-froid pour réussir le tour parfait sur le tracé fait d’enchaînements à haute vitesse – les fameux esses notamment – imaginé par Herman Tilke, et le pilote de la Principauté a rappelé à tous qu’il demeurait une valeur sûre dans l’exercice en bouclant l’affaire en 1’34″723, à la fermeture de la piste. Une distinction méritée puisqu’il est parvenu à améliorer le temps de sa pole position provisoire signée en 1’34″829.

Sentant depuis la seule séance d’essais libres qu’il avait une vraie chance, le vice-champion du monde 2022 a déployé son pilotage précis sans se mettre en danger, au contraire par exemple d’un George Russell (Mercedes) réduit à tout miser sur le gong à cause d’un “off” dans le virage n°9. Et l’autre pilote pris dans la nacelle des fédéraux n’est autre que Max Verstappen ! Les quatre roues au-delà de la ligne blanche fatidique dans le virage n°19, le triple champion du monde a perdu son chrono de 1’34″718 qui lui aurait valu, comme l’a signalé son ingénieur, la pole position. Mais, on l’oublie, en dépit de ses 14 victoires en 17 courses, le Batave a une petite faiblesse, de temps à autre, sur le tour unique cette année.

Rattrapé par la patrouille, “Super Max” a peut-être aussi été victime de son tempérament, qui resurgit quand les choses ne se passent pas comme prévu. Dans son run précédent, il avait mis son troisième temps, à 0″252 de Charles Leclerc, sur le dos de Sergio Pérez, qui franchement n’y était pour rien. “Bravo les gars !avait-il ironisé à la radio. Qu’est-ce qu’il faisait dans le dernier virage ?” “Checo” terminait son tour, il ne gênait pas vraiment son leader, envoyé en piste juste quelques secondes trop tard.

A la dérive, Max Verstappen a donc déroulé le tapis rouge pour Charles Leclerc, Lando Norris (McLaren), Lewis Hamilton (Mercedes), Carlos Sainz (Ferrari) et également George Russell (Mercedes). Sixième est donc son plus mauvais résultat de la saison en Q3, hors problème technique (15e à Djeddah), malchance (9e à Miami) et matériel non compétitif (11e à Singapour).

En marge de cette agitation, les Alpine boys ont eu le mérite de maximiser le potentiel de leurs machines comme il l’avait fait il y a deux semaines à Losail, au cœur d’un week-end avec sprint déjà, pour le même résultat : Pierre Gasly 7e et Esteban Ocon 8e. Le meilleur résultats d’ensemble depuis le tryptique de début de saison Miami-Monaco-Montmelo.

Sergio Pérez (Red Bull) sous pression et encore hors sujet (9e à 0″450), Oscar Piastri (McLaren), referme le top 10. Etincelant au Qatar, l’Australien a de quoi être déçu, mais moins que Fernando Alonso (Aston Martin), absent pour la première fois de la saison de la Q3 et même éliminé dès la Q1. Avec un doute qui commence à le gagner depuis quelques semaines.