L’ultra-fast-fashion : une usine à esclavage moderne ?
Tu le sais sûrement, la mode n’est pas un secteur reconnu pour ses bonnes conditions de travail. Eh bien l’ultra-fast-fashion, c’est pareil, voire pire.
Shein travaille par exemple avec de très nombreux ateliers et usines de taille modeste en Chine qui exploitent leurs travailleur·euses, comme l’a révélé une enquête de Public Eye : ateliers informels sans issues de secours, rythme de 11h à 12h par jour, avec un seul jour de congé par mois (soit plus de 75 heures par semaine !), salaire à la pièce sans contrat, cadences infernales… ????
Et les conditions sont aussi déplorables dans les entrepôts européens si on en croit l’exemple du centre de retour des colis de Liège où les salariés décrivent des quotas inatteignables et des licenciements pour non respects de ceux-ci, sans parler des conditions de travail des livreur·euses (pas directement employé·es par les marques, mais tout de même exploité·es).
Shein n’est pas la seule marque d’ultra fast-fashion à faire l’objet de telles critiques. Boohoo a aussi été pointé du doigt pour des raisons similaires au Royaume-Uni, où les employé·es considèrent subir de « l’esclavagisme moderne ».
Même le côté « créatif » fait l’objet de procédures malhonnêtes : par exemple, pour imaginer autant de modèles neufs, « Shein vole énormément d’idées à des petit·es créateur·ices » explique Marie Nguyen. Et ce n’est pas la seule à le faire : des créatrices et créateurs de mode, ou même des influenceur·euses peuvent voir leurs looks appropriés par ces grandes enseignes qui les reproduisent ensuite, sans les rémunérer ????