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c’est le petit coupable

c’est le petit coupable

2024-05-02 23:02:38

Si l’on pense aux ornements saisissants, qui ne se souvient pas d’Audrey Hepburn dans Petit-déjeuner avec des diamants? Vêtue de noir, l’actrice portait un collier de perles à quatre rangs (120 perles) réunis dans une broche en diamant. La popularisation des perles comme élément ornemental en Europe remonte à l’époque des Phéniciens, mais on estime qu’elles accompagnent les êtres humains depuis la préhistoire. Aujourd’hui, ces joyaux restent un élément socioculturel révélateur du statut social et de la richesse.

L’utilisation généralisée des perles indique l’importance culturelle des organismes marins. De plus, la production de perles pourrait être considérée, entre autres cas, comme le germe du terme « bioprospection ». Le RAE ne l’envisage pas encore, mais il fait référence à l’exploration de la nature et de ses substances avec des possibilités commerciales. Aujourd’hui, la bioprospection s’adresse aux industries agroalimentaire, cosmétique et pharmaceutique.

On sait que les huîtres produisent des perles, au point qu’il existe un emoji à ce sujet (🦪).

La gemme qui en résulte est le produit d’une réaction immunitaire de l’animal face à des corps étrangers logés dans les tissus mous. Ce « corps étranger irritant » peut être un parasite ou une particule minérale, encapsulée pour éviter des dommages supplémentaires. Pour y parvenir, des couches d’aragonite (carbonate de calcium) et de conchioline (protéine) sont déposées, formant de la nacre autour du corps étranger. La formation des pierres précieuses est donc similaire à celle de la coquille des bivalves.

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moules perlières

Ce que l’on sait moins, c’est que ceci camisole de force Il est également utilisé par des bivalves plus banals, comme les moules.

Dans les récentes études écotoxicologiques réalisées sous les latitudes arctiques, les moules Tu manges des moules, utilisés comme bioindicateurs de la santé environnementale, contenaient des parasites non identifiés ainsi qu’une réaction immunitaire importante. Les perles des moules sont presque anecdotiques, mais dans ce cas, 62,5 % des moules en contenaient, et parfois en grande quantité. Cette découverte a donné lieu à une enquête qui a abouti à la publication d’un ouvrage scientifique en 2023.

Les images histologiques ont été utilisées pour décrire l’attaquant de la moule comme un parasite trématode. Il s’agit d’une classe de vers plats (« cousins ​​» des cestodes comme le ténia) qui parasitent un grand nombre d’espèces animales. Certains infectent même les humains. Entre autres choses, ils se caractérisent par un cycle de vie digénétique. Cela signifie que pour compléter leur cycle de vie, ils passent par trois espèces hôtes différentes : des invertébrés marins (escargots, moules) comme hôtes initiaux et intermédiaires et des vertébrés (poissons, oiseaux, cétacés) comme hôtes finaux. C’est dans ce dernier lieu qu’ils se reproduisent sexuellement.

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A= est la coupe histologique où l’on voit la première étape de l’encapsulation du parasite. B= perles de moules à l’intérieur de la coquille.
CC PAR

A la chasse au parasite

Pour plus de précision dans l’identification du parasite, les moules échantillonnées dans l’Arctique en 2017 et archivées dans le Banque d’échantillons biologiques environnementaux de la Baie de Biscaye. De cette manière, l’espèce de parasite a été identifiée à la loupe et également génétiquement, grâce à la PCR déjà populaire. Il s’agit du parasite Gymnophalus bursicoladécrit en 1900. Curieusement, dans la littérature scientifique ancienne et rare à ce sujet, il est connu sous le nom de « douve perlière ».

Mais est-ce que quelqu’un l’a confirmé ? Ce parasite est-il enfermé dans la gemme ?

Oui, jusqu’à présent, ce n’étaient que de simples spéculations dérivées de la découverte de perles et de parasites dans la même moule. Mais après avoir broyé les perles extraites des moules étudiées, l’ADN des organismes encapsulés dans les gemmes a été séquencé. Pour la première fois, la relation entre le parasite et la perle a été démontrée. Cette méthodologie permet à son tour d’utiliser les perles comme archive biologique pour la détection des parasites qui provoquent des réactions immunitaires essentielles à la santé des bivalves.

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Les perles de moules ne valent rien car elles sont petites et irrégulières, mais les conclusions de l’étude pourraient avoir des implications économiques pour l’aquaculture de moules. Surtout dans les zones où vit l’oiseau Somateria très douceun canard qui agit comme l’hôte final de la douve perlée.

Cet oiseau, très commun en Europe du Nord, conditionnerait la présence du trématode et la réponse immunitaire chez la moule. À son tour, cela compromettrait la qualité de la moule en raison de l’apparition de perles, qui n’ont aucune valeur économique et ne peuvent que causer des dommages aux dents d’un consommateur peu méfiant.



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