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Certains trop durs, d’autres trop doux

Certains trop durs, d’autres trop doux

2024-03-15 17:13:01

Après de longues négociations, le Conseil de l’UE s’est finalement mis d’accord vendredi sur la loi européenne sur la chaîne d’approvisionnement lors de la dernière tentative possible. Récemment, plusieurs votes ont été reportés, rapporte Standard. Certains Etats, notamment l’Allemagne, l’Italie et l’Autriche, n’ont pas voulu se mettre d’accord, même si un compromis politique préliminaire avait déjà été trouvé en décembre. La directive vise à obliger les entreprises à surveiller leurs fournisseurs pour détecter toute violation des droits environnementaux et des droits de l’homme et à prendre des mesures correctives.

Droit de la chaîne d’approvisionnement : monstre bureaucratique contre avancée pour les droits de l’homme et le climat

La législation européenne sur la chaîne d’approvisionnement avec de nombreux compromis

La présidence belge du Conseil a récemment présenté un projet de compromis, dont les États membres ont discuté vendredi à Bruxelles. La proposition prévoyait notamment des périodes de transition plus longues et visait à exempter certaines entreprises des obligations de la directive. La majorité qualifiée nécessaire parmi les États de l’UE a désormais été trouvée pour ce compromis. Toutefois, la directive n’est pas encore une affaire accomplie. Bien qu’il y ait déjà eu un accord provisoire entre les institutions européennes l’année dernière, les changements importants pourraient signifier que le Parlement européen pourrait à nouveau faire des contre-propositions.

On ne sait pas encore exactement à quoi ressemblera en détail l’accord entre les États de l’UE, mais il devrait s’agir essentiellement du compromis proposé par la Belgique. Le critère de taille pour les entreprises directement concernées par la directive pourrait ainsi être porté à 1.000 salariés ou 450 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel. Selon le projet initial, étaient incluses les entreprises comptant 500 salariés ou plus et un chiffre d’affaires annuel de 150 millions d’euros. Il semblerait que les limites inférieures soient entièrement supprimées pour des domaines particulièrement sensibles comme l’industrie textile ou l’industrie alimentaire.

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En outre, les périodes de transition devraient être considérablement plus longues pour les entreprises concernées. Les entreprises de plus de 5 000 salariés ne devraient se conformer aux exigences que trois ans après l’entrée en vigueur des lois nationales, les entreprises de 3 000 salariés ou plus après quatre ans et celles de plus de 1 000 salariés après cinq ans. Pour de nombreuses entreprises, la directive n’entrerait en vigueur qu’au début de la prochaine décennie.

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L’Allemagne se serait abstenue

Il est également probable que des modifications soient apportées au contenu. Dans le projet actuel, la responsabilité civile prévue pour les violations des droits de l’homme et les dommages environnementaux ne devrait s’appliquer que dans des cas exceptionnels. Selon la proposition de compromis, les États de l’UE devraient désormais disposer d’une marge de manœuvre encore plus grande pour mettre en œuvre la directive. Les primes accordées aux managers ne devraient plus nécessairement être basées sur les objectifs climatiques de l’UE, contrairement à ce qui était initialement prévu.

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On ne sait toujours pas quels pays ont accepté le compromis. Plusieurs pays, dont l’Allemagne, se seraient abstenus. Cependant, les autres États auraient dû les ignorer. Le compromis du Comité des représentants permanents des États de l’UE (Coreper) doit maintenant être formellement approuvé et envoyé au Parlement européen. Selon certaines informations, la commission parlementaire compétente pourrait examiner la directive fin mars ou début avril. Si le Parlement européen accepte la proposition, la directive pourrait être formellement adoptée avant les élections européennes de juin.

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Les entreprises critiquent les « monstres de la bureaucratie »

Les avis sur la loi sur la chaîne d’approvisionnement sont partagés : pour certains, elle va trop loin, pour d’autres, elle ne va pas assez loin. Le Chambre de commerce autrichienne critique le règlement et craint que l’UE ait laissé libre cours à un « monstre bureaucratique ».

« Nous ne devons pas non plus sous-estimer le risque aigu que les entreprises européennes se retirent de certains pays tiers par crainte de risques croissants en matière de responsabilité. Cela irait à l’encontre de l’objectif protecteur de la loi européenne sur la chaîne d’approvisionnement. Ce qui est désormais absolument nécessaire, ce sont des mesures de soutien gouvernementales rapides et efficaces, comme le prévoit la loi européenne sur la chaîne d’approvisionnement, afin de ne pas mettre davantage en danger la compétitivité du site économique », déclare Karlheinz Kopf, secrétaire général de la Chambre de commerce autrichienne. L’Association économique autrichienne et l’Association industrielle sont du même avis.

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Les organisations voient une « dilution »

D’autres voient l’accord comme une étape importante : Mondial 2000 salue cette décision et estime qu’il existe enfin un cadre juridique permettant de tenir pour responsables les entreprises qui profitent de la destruction de l’environnement, des violations des droits de l’homme et du travail des enfants. Le le vent du sud L’Association pour la politique de développement et la justice mondiale considère également la loi comme une évolution positive, mais critique l’éventuelle augmentation de la taille des entreprises et la position actuelle de blocus de l’Autriche.

« L’édulcoration récente visant à sauver la législation européenne sur la chaîne d’approvisionnement fait mal. Non seulement en raison de l’efficacité limitée de la directive, mais aussi en raison de la composante politique démocratique qui résonne ici : les États membres de l’UE étaient prêts à remettre en question les règles démocratiques de l’Union européenne à l’appel du lobby industriel », explique Stefan Grasgruber. -Kerl, expert en chaînes d’approvisionnement -Southwind.



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