Célébration de la Journée Mondiale de l’Enseignant et de l’Octobre Rose avec des activités de lutte contre le cancer

Le ministère de l’Éducation nationale, en partenariat avec le comité de célébration du 5 octobre, a célébré la journée mondiale de l’enseignant ce mardi 24 octobre à la sphère ministérielle de Diamniadio. Cette journée, qui coïncide avec la célébration d’octobre Rose, a également permis au ministère de jouer un rôle dans la mise en œuvre des activités de lutte contre les cancers, en offrant des dépistages gratuits pour son personnel féminin. “Cette année, nous avons réfléchi et comme d’habitude aussi, nous célébrons la journée octobre rose. Nous avons dit qu’on va combiner les deux et profiter de l’opportunité qu’offre Octobre rose pour organiser des activités dédiées au personnel féminin, aux enseignantes aussi bien au niveau central qu’au niveau déconcentré”, a déclaré Khady Diop Mbodj, secrétaire générale du ministère de l’éducation nationale, soulignant qu’un programme a été établi pour mettre en œuvre cette initiative. Comme les années précédentes, “de manière collaborative, nous établissons chaque année un programme que nous mettons en œuvre pendant le mois d’octobre. Les autres années, il s’agissait de dons de sang et d’activités sportives, telles que des randonnées pédestres présidées par le ministre de l’Éducation”, a-t-elle rappelé.

Selon le Dr Mouhamadou Bachir Ba, oncologue radiothérapeute à l’hôpital Dalal Jaam de Guédiawaye, les données de l’YAK estiment qu’il y a environ 11 000 à 12 000 nouveaux cas de cancer chaque année au Sénégal. Le cancer du sein représente environ 16% de tous les cancers, tandis que le cancer du col de l’utérus est estimé à 17%, soit un total de 35% de tous les cancers. “Dans le monde entier, il y aura environ 2,3 millions de nouveaux cas de cancer du sein. Donc, c’est une épidémiologie un peu perturbée car il y a quelques années à peine, le cancer du poumon était le plus fréquent, mais actuellement c’est celui du sein qui est diagnostiqué de plus en plus souvent. Cela explique pourquoi l’incidence est beaucoup plus élevée que celle du cancer du poumon. C’est un cancer qui se trouve principalement dans les régions tropicales de l’Afrique subsaharienne et peut-être un peu en Australie, et cela s’explique par l’incidence liée à l’infection”, a expliqué le Dr Mouhamadou Bachir Ba, qui critique les consultations tardives des patients. “Les patients consultent tardivement et les stades sont avancés localement. À ce stade, les traitements sont difficiles, coûteux et les chances de guérison sont beaucoup plus faibles par rapport aux stades précoces où tous les moyens sont disponibles pour traiter et guérir ces patients”, a souligné le Dr Mouhamadou Bachir Ba.