Les « référendums » que les Russes organisent dans les parties occupées de l’Ukraine sont illégaux et de la pure fiction.
Dans l’est et le sud de l’Ukraine, les Russes ont décidé à toute vitesse que les gens participeraient à un vote sur l’intégration de quatre régions à la Russie.
Le résultat est prédéterminé. Ce sera un oui retentissant.
Un présentateur de la télévision russe contrôlée par l’État pourrait le révéler avant même le week-end, même si les référendums à Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporizhzhya se déroulent jusqu’à mardi.
Car ce ne sont pas des référendums, mais de pures actions de propagande qui violent le droit international.
La Russie a envahi l’Ukraine. Le régime de Poutine n’a évidemment pas le droit d’organiser de tels référendums sur le territoire d’un autre pays. Ce que les Russes veulent, c’est annexer ces régions.
Ils essaient de se trouver un faux prétexte pour le faire.
C’est la même recette que les Russes ont suivie en Crimée en 2014, lorsqu’ils ont occupé puis volé la péninsule ukrainienne qu’ils contrôlent toujours.
Il n’a pas été reconnu par la communauté internationale. Il en va de même pour les nouveaux référendums. Ils n’ont aucune légitimité et n’obtiendront pas non plus de reconnaissance.
Les choses vont mal pour les Russes ces derniers temps. Ils ont perdu des parties des zones qu’ils occupaient. Et ils ont dû initier une mobilisation impopulaire en Russie par pure nécessité.
Les référendums font partie d’une tactique russe pour tenter d’effrayer l’Ukraine de continuer à se battre pour reprendre les territoires occupés par la Russie.
Ces batailles ont toujours lieu, après une contre-offensive ukrainienne réussie plus tôt en septembre. Selon les autorités ukrainiennes, elles ont également repris ces derniers jours des terres ukrainiennes où les Russes organisent leurs référendums.
Les Russes, pour leur part, se vantent que les observateurs internationaux et les journalistes suivent les référendums. Mais là aussi, c’est du pur spectacle.
Beaucoup de ceux qui vivaient dans ces zones ont fui. Et ceux qui restent sont exposés à une propagande russe massive sur les “nazis”, c’est-à-dire les Ukrainiens.
Se lever et dire que vous avez voté non est risqué. Les gens n’osent pas parler aux médias. Il n’y a pas non plus de presse libre. Celui qui est présent s’occupe de la rectification.
Les gens n’ont pas vraiment le choix.
Après que les autorités ukrainiennes ont été chassées de certaines de ces zones en 2014, les Russes en ont fait certaines des pires zones d’Europe.
Les “républiques populaires” de Lougansk et de Donetsk sont désignées par Freedom House en tant que moins libre que la Biélorussie.
C’est donc dans ces conditions que les gens doivent aller voter.
Nous pouvons être sûrs qu’il n’y aura pas d’expression de volonté populaire lorsque les résultats tomberont cette semaine.