Ce que révèlent les tensions au Pakistan

Les coups de feu lors du rassemblement de l’ancien Premier ministre pakistanais Imran Khan la semaine dernière ont plongé le pays dans un nouveau chaos, à un moment où il est aux prises avec une série de problèmes, notamment un ralentissement économique et une résurgence des Tehreek-e-Taliban Pakistan. Les circonstances entourant l’attaque lors d’un événement visant à faire pression sur le gouvernement pour qu’il convoque des élections anticipées restent troubles. Bien que le tireur présumé ait été arrêté, certains rapports suggèrent que plus d’un agresseur était impliqué. M. Khan a nommé le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif, la ministre de l’Intérieur Rana Sanaullah et un officier supérieur du renseignement interservices (ISI), le général de division Faisal Naseer, comme étant à l’origine d’un complot visant à le cibler, mais aucune plainte à la police n’a été enregistrée. L’armée a rejeté cette accusation et M. Khan n’a, jusqu’à présent, fourni aucune preuve à l’appui de son allégation. Avec l’ancien Premier ministre adoptant une position inflexible à la fois envers l’armée et ses rivaux, le Pakistan ressemble à une cocotte-minute sans aucun signe d’apaisement des tensions. L’attaque de M. Khan contre l’armée est sans précédent, tout comme sa nomination de hauts responsables de l’ISI. L’armée a eu recours à l’acte sans précédent consistant à envoyer le chef de l’ISI lors d’une conférence de presse qui a mis en lumière les délits présumés de M. Khan. M. Khan et l’armée semblent se diriger vers une confrontation dangereuse.