BYD, la montée en puissance en Belgique : une offre compétitive et des ambitions européennes

Alors, comment expliquer ce décollage après une entrée en matière logiquement modeste pour cette marque totalement inconnue alors que son concurrent chinois MG bénéficie d’une belle notoriété. BYD est donc arrivé en octobre 2022 en Belgique avec trois modèles et un embryon de réseau en Région bruxelloise. C’est cinq modèles désormais et trois supplémentaires en 2024 mais aussi un réseau de concessionnaires qui s’étoffe, notamment en Wallonie (Charleroi et bientôt Liège et Namur).

C’est surtout une offre qui se veut “la plus compétitive du marché dans chaque segment”avec des prix adaptés en fonction de l’évolution du marché. “C’est la meilleure offre quand vous prenez en compte le prix et la qualité de nos voitures”. Mais n’espérez pas une remise salon canon : c’était une réduction de 3 % en janvier dernier. L’explication ? Le prix catalogue est un vrai prix catalogue et n’est pas gonflé pour permettre de grosses remises.

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Bon marché ?

Au premier regard, portant, les prix ne semblent pas défier la concurrence : c’est quand même 59 990 euros pour les modèles Tang et 72 140 euros pour BYD Han, soit des propositions que l’on peut retrouver chez des constructeurs européens. “La différence, c’est que nos prix sont toujours full options ou full full options”, précise Thomas De Meûter, porte-parole, qui évoque des surcoûts de 30 à 40 % par rapport au prix de base pour avoir les mêmes options chez les concurrents. De quoi séduire les entreprises qui peuvent proposer un véhicule premium à moindre coût.

La meilleure vente globale est l’Atto 3 (38 740 euros) dans une gamme qui comprend également le Seal et le Dolphin, le modèle actuellement le plus abordable (29 990 euros) et qui est le plus prisé par les particuliers. Les choses devraient changer dans les prochains mois. “Le modèle Seagull pourrait arriver l’année prochaine en Europe”explique Alexey Krapotkin. Il est question du second semestre pour cette voiture vendue à moins de 10 000 euros en Chine. Quel en sera le prix ? “Il n’a pas encore été communiqué”. Il table sur un prix de l’ordre de 20 000 euros, soit le prix de futurs modèles de Citroën et de Renault. “C’est juste une spéculation de ma part”.

Taux de conversion élevé

Surtout, ce sont des voitures qui séduisent dès que les candidats acheteurs prennent le volant pour un essai. “C’est quasiment à chaque fois une surprise très positive.», remarque Frederik Van den Bossche, Fleet Sales Manager. “Si vous essayez la Han, vous avez l’impression d’être dans une Audi”.

Le taux de conversion en achat ferme après un essai est d’ailleurs “très élevé”assure le managing director, sans donner de chiffre précis, si ce n’est que c’est “quatre fois plus élevé qu’après l’essai d’une voiture à moteur thermique”.

BYD, en tout cas, compte bien devenir un acteur de premier plan en Belgique, principalement sur le segment premium. Sa marque Denza sera également proposée dans deux ans. “Denza par rapport à BYD, c’est comme Lexus par rapport à Toyota”.

À plus court terme, BYD va frapper un grand coup en Europe, où le constructeur a annoncé voilà un an vouloir construire une usine. La Hongrie, où BYD possède un site de production de bus électriques, a été citée. “L’annonce de la localisation est proche”, remarque Alexey Krapotkin, sans en dire plus. “Cette usine facilitera l’acceptation de la marque en Europe”. Les Japonaises et les Coréennes sont aussi passées par là.