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Bruxelles déploie le nouvel accord avec les États-Unis pour transférer des données | Technologie

Bruxelles déploie le nouvel accord avec les États-Unis pour transférer des données |  Technologie

2023-07-10 20:07:34

La Commission européenne a lancé le nouveau cadre juridique qui permettra aux entreprises numériques de transférer des données entre les deux côtés de l’Atlantique. C’est la troisième fois qu’il le fait. Les deux accords précédents -et leur développement juridique- ont été renversés par la justice européenne pour ne pas offrir une garantie de protection suffisante conformément à la réglementation de l’UE. “Le décret prévoit des garanties contraignantes qui limitent l’accès aux données par les autorités de renseignement américaines à ce qui est nécessaire et proportionné pour protéger la sécurité nationale”, fait valoir l’exécutif communautaire pour montrer sa confiance que cette fois le sort du pacte conclu entre Bruxelles et Washington ne subira pas le même sort que les deux autres. Maximillian Schrems, l’activiste autrichien qui a poursuivi en justice à d’autres occasions et a fini par gagner devant les tribunaux, ne le voit pas de cette oreille : “Cela se retrouvera à nouveau devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) dans quelques mois”.

En 2020, la CJUE a annulé le deuxième accord entre la Commission européenne et l’administration Barack Obama conclu quatre ans plus tôt qui donnait une couverture légale à l’envoi de données pour stockage de l’Union européenne vers les États-Unis. Elle l’a fait car elle a estimé que ce cadre, comme le précédent qu’elle a également invalidé, “n’offre pas de garanties pour les non-ressortissants” des Etats-Unis, après le procès intenté par Schrems. Deux ans plus tard, en mars 2022, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, et celle des États-Unis, parviennent à un accord de principe. Les pourparlers se sont poursuivis et une fois le pacte final finalisé, il a été ratifié ce lundi par l’exécutif européen. Le lendemain, c’est-à-dire ce mardi sera en vigueur.

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La raison principale pour laquelle les réglementations sur le transfert de données ont été jugées illégales par la CJUE lors des deux précédentes occasions est qu’aux États-Unis, il n’existe aucune loi fédérale réglementant la gestion des données et que la CIA, le FBI ou la National Security Agency (NSA) peuvent intervenir lorsqu’ils le jugent approprié pour la sécurité nationale, ce qui est totalement interdit en Europe. Conscient de cela, Bruxelles explique dans un communiqué que Washington “a mis en place un nouveau mécanisme […] pour traiter les réclamations de toute personne dont les données ont été transférées depuis l’Espace économique européen [la UE más Noruega, Islandia y Liechtenstein] entreprises aux États-Unis sur la collecte et l’utilisation de leurs données par les agences de renseignement américaines.

Ce « nouveau mécanisme » dont parle la Commission est un décret du président Joseph R. Biden en octobre dernier. Par la suite, le projet de règlement européen serait passé par l’analyse du Conseil européen pour la protection des données et du Parlement européen, selon des sources communautaires, et leurs suggestions auraient été entendues.

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Pour la CJUE, d’abattre les réglementations précédentes, avait placé les opérations des grandes entreprises technologiques américaines qui dominent l’univers numérique (Meta, Alphabet, Amazon…) à un point d’incertitude juridique. L’une d’entre elles, Meta, la maison mère de Facebook, a déjà averti à l’occasion de manière voilée le régulateur boursier nord-américain que cette situation pourrait l’amener à reconsidérer la poursuite de ses activités en Europe. En fait, et bien qu’il existe une relation directe, Meta a lancé la semaine dernière Threads, son réseau social de messages courts pour concurrencer Twitter et a laissé de côté l’Europe car il ne respectait pas les exigences de confidentialité demandées par l’UE.

Pour Noyb, l’association dirigée par l’activiste Schrems, ce qui est désormais approuvé est “une copie” des deux accords précédents. Et c’est pourquoi elle annonce qu’elle dispose déjà de plusieurs options procédurales prêtes à porter le nouvel accord devant la CJUE ». « Nous espérons que le nouveau système sera appliqué par les premières entreprises dans les mois à venir, ce qui ouvrira la voie à une contestation par une personne dont les données sont transférées dans le cadre du nouvel instrument. Il n’est pas improbable qu’une contestation parvienne à la CJUE fin 2023 ou début 2024 », prédit-il.

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