Choix de la semaine
Étrangleur de Boston
L’histoire vraie du tueur, ou des tueurs, qui a assassiné 13 femmes à Boston, dans le Massachusetts, au début des années 1960 est filtrée à travers le travail de deux reporters féminins dans le drame captivant de Matt Ruskin. Keira Knightley apporte une acuité sans fioritures à son portrait de la journaliste Loretta McLaughlin, la première personne à voir un lien entre les meurtres. En joignant ses forces à une collègue plus expérimentée, Jean Cole (Carrie Coon), elle suit des pistes, découvre d’autres morts et traque des suspects, tandis que la police de la ville patauge. La quête de plus en plus obsessionnelle de McLaughlin et son absence de conclusion rappellent Zodiac de David Fincher, tout comme le bilan personnel qu’elle lui impose.
Disponible maintenant, Disney +
Appelez Jeanne
En ces temps post-Roe v Wade, voici un rappel brutal de ce que c’était dans les années 60 avant l’entrée en vigueur de la décision sur l’avortement. Elizabeth Banks joue Joy, la femme d’un avocat et mère d’une fille de 15 ans. Lorsque sa deuxième grossesse la place dans une situation potentiellement mortelle et que l’hôpital refuse une interruption de grossesse, elle appelle une ligne d’assistance qui propose des avortements illégaux. En retard à la cause de la libération des femmes, Joy est entraînée dans leur travail nécessaire mais moralement lourd dans un film de Phyllis Nagy qui conserve des notes de tête optimistes malgré l’injustice.
Samedi 18 mars, 14h55, 21h55, Sky Cinema Premiere
The Hurt Locker
« La guerre est une drogue », dit une citation au début du thriller sur l’occupation irakienne de Kathryn Bigelow. C’est ce à quoi s’attaque le sergent William James, expert en déminage de Jeremy Renner, alors qu’il dirige son unité de l’armée américaine basée à Bagdad pour désamorcer les engins explosifs improvisés, les engins dans les voitures et même les humains bourrés d’explosifs. Sa dépendance n’est pas partagée par ses collègues, en particulier JT Sanborn d’Anthony Mackie qui craint que l’insouciance de James face au danger ne les tue. Bigelow crée une atmosphère de tension quasi constante où tout le monde pourrait être votre ennemi.
Dimanche 19 mars, 22h45, BBC Two
Boulevard du coucher du soleil
Peu de films sont racontés par un cadavre flottant dans une piscine, mais le film de Billy Wilder de 1950 est un délice rare – un thriller noirâtre qui est aussi un drame hollywoodien et une méta-comédie sur la célébrité fanée mettant en vedette une véritable star fanée. Gloria Swanson est une vraie troupe en tant que Norma Desmond, enfermée dans un manoir avec son majordome – l’ancien réalisateur et ex-mari Max (joué par l’ancien réalisateur de Swanson, Erich von Stroheim). Puis la scénariste endurcie de William Holden fait son apparition et ses rêves de retour sont, fatalement, ravivés.
Mardi 21 mars, 18h05, Sky Cinema Greats
Le voleur collectionneur
Le documentaire délicieusement spéculatif d’Allison Otto raconte l’histoire particulière de Jerry et Rita Alter. Après leur mort, une entreprise de nettoyage de la maison du couple au Nouveau-Mexique a retrouvé un tableau de Willem de Kooning volé 30 ans plus tôt. Qui étaient donc le professeur de musique globe-trotter et sa femme orthophoniste ? La vérité reste terriblement hors de portée, mais avec des reconstructions jouées pour rire et des extraits de la fiction policière peut-être autobiographique de Jerry, c’est un fil divertissant à suivre.
Mercredi 22 mars, Prime Video
Elle
Lorsque l’archi provocateur Paul Verhoeven s’est associé à la prise de risques Isabelle Huppert pour ce drame français de 2016, la valeur de choc était garantie d’être élevée. Huppert incarne Michèle, la copropriétaire d’une entreprise qui crée des jeux vidéo violents, qui est violée chez elle par un intrus masqué. Avec une méfiance à l’égard de la police née de son horrible histoire familiale, elle ne signale pas l’attaque; en effet, elle est intriguée, sinon excitée, par ses sentiments à ce sujet. Entre les mains magnétiques d’Huppert, la peur, la colère et le désir de Michèle se confondent dans un thriller sombre qui défie les tropes des femmes en péril.
Mercredi 22 mars, 00h50, Film4
Le baiser nu
Le mélodrame audacieux et brutal de 1964 de Samuel Fuller prend un boulet de démolition pour les hypocrisies et les crimes cachés de la vie américaine dans les petites villes. La travailleuse du sexe Kelly (Constance Towers) se réinvente en tant qu’infirmière pour enfants handicapés dans la clôture blanche de Grantville. Malgré le refus du chef de la police de croire que son changement de carrière est réel, elle trouve un homme bon qui l’aime, le riche gros bonnet local de Michael Dante. Mais tout n’est pas comme il paraît… Les racines de la pulp fiction de Fuller sont claires dans les rebondissements de l’intrigue, mais il y a aussi une vraie humanité en jeu ici.
Jeudi 23 mars, 1h40, Talking Pictures TV