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Born of Bread : Voyage dans l’univers inspiré de Paper Mario

Born of Bread : Voyage dans l’univers inspiré de Paper Mario

Régulièrement, de nombreux éditeurs et développeurs s’inspirent de grandes œuvres vidéoludiques pour réaliser leurs titres. L’un des jeux les plus souvent repris est Paper Mario, tant pour son aspect visuel des personnages en “papiers très fins” que pour son gameplay, résolument tourné vers le RPG, comme par exemple dans Paper Mario – La Porte Millénaire (opus Gamecube qui profitera d’une ressortie sur Switch l’année prochaine). Ainsi, le jeu indépendant Born of Bread du studio Wild Arts s’inspire fortement de cette série, tout en apportant sa propre histoire et son propre univers.

Fondé en 2016, l’équipe de Wild Arts Studios est composée de Français canadiens et a pour objectif de réaliser des mondes fantastiques, un gameplay plaisant et des personnages marquants à travers le monde vidéoludique. Alors que Born of Bread est leur deuxième jeu, un hommage au genre RPG, inspiré logiquement de la célèbre série Paper Mario, mais aussi d’Undertale, en 2016, alors qu’ils n’étaient que deux, ils ont réalisé Helltown, un jeu d’horreur paru l’année suivante.

Aujourd’hui, nous nous concentrons sur leur deuxième jeu : l’aventure de Tipain, un être tout juste né du four. Une aventure qui met en avant des personnages attachants et expressifs, beaucoup d’humour, de jeux de mots, mais aussi un univers bien construit avec un background plus développé qu’il ne le laisse présager au premier abord.

Avoir du pain sur la planche

Le jeune Tipain vient à peine de naître. Grâce à une recette d’un livre mystérieux, Papa Dufourneau, cuisinier à la cour royale, a donné naissance -sans le vouloir- à cet être concocté à base de farine, d’eau, de levure et de sel. Dans le même temps, quatre scientifiques réveillent malencontreusement des forces maléfiques, en quelque sorte des adolescents -menés par Fripon- ayant été plongés dans un long sommeil. Ces derniers sont à la recherche des éclats de pierre solaire, ceci afin de faire revenir leur maître, et par extension malmener le monde. Rapidement, Tipain, Papa Dufourneau et les mécréants se rencontrent et une bataille s’engage alors. Plus tard, après quelques péripéties, et une belle rencontre (avec Lindt un raton-laveur), la reine enferme et accuse Papa Dufourneau de “trahison / sorcellerie”. En tant que “fiston” (et un peu parce que c’est notre devoir) Tipain doit rétablir la vérité, mais aussi empêcher la bande à Fripon de nuire.

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Pain à l’ancienne

Born of Bread puise son inspiration dans des jeux comme Undertale, mais les jeux qui vous viendront le plus rapidement à l’esprit sont les opus Paper Mario, avec leur charme particulier mêlant 2D/3D (façon 2,5D), sans oublier des combats au tour par tour dynamique. Nous sommes donc en présence d’un jeu d’Aventure, RPG, qui se divise en deux grandes phases distinctes : l’exploration d’une part avec des quêtes annexes, des recherches, etc., et de l’autre des affrontements, le tout sans omettre les spécificités propres aux (J)RPGs (compétences à allouer,…) entre autres. Tipain et ses alliés déambulent dans plusieurs environnements/biomes interconnectés entre eux, composés de plusieurs sections également reliées. Avec ce système, on peut avancer tranquillement, découvrir et résoudre des énigmes, partir à la recherche de “salamandres”, frapper à l’aide d’une louche dans les éléments du décor, notamment pour y glaner de la “monnaie” voire trouver des secrets, etc. Néanmoins, la perspective due à l’emplacement de la caméra peut poser problème et causer quelques chutes et imprécisions.

À la baguette

Pour pouvoir se restaurer, il existe évidemment la solution d’utiliser des consommables, soit durant les affrontements -mais perdre un tour en contrepartie-, ou directement par l’intermédiaire du menu associé dans la section des gestions de consommables. Par contre, on préfère vous prévenir, au départ, Tipain n’a que cinq emplacements dans son sac, et lorsque vous trouvez un objet par terre lors de vos pérégrinations, il est logiquement transféré à l’intérieur. Mais dès lors que vous avez atteint le nombre maximum d’objets transportables, il faut alors en jeter un pour obtenir le suivant, et non avoir une utilisation directe du dernier consommable amasser, voire un « échange rapide ». À moins qu’un futur patch ne soit prévu, à l’heure actuelle, passer à chaque fois et régulièrement par le menu pour jeter, amasser, jeter, amasser, manque un peu de « praticité », et ce même s’il est possible d’augmenter le nombre maximum d’objets transportables à force de se battre (via Level Up et plusieurs « tampons »). En outre à l’instar d’un RPG classique, on dispose de plusieurs types d’aides offensives et défensives. Il ne s’agit pas d’un équipement à proprement parler -bien qu’il y ait une fonctionnalité de Level Up et de statistiques- mais de compétences, des armes, ainsi que de bénédictions. Concernant ces derniers, semblables à des facultés temporaires, les équiper -en nombre limités- permet d’associer certains bonus (PVs supplémentaires,…) parmi une bonne cinquantaine de choix. Du côté des compétences/capacités à débloquer en combats, elles ne s’obtiennent pas comme d’habitude dans le genre RPG, enfin si, il faut bien un certain seuil de points de compétences pour les acquérir, sauf qu’ici ces points s’obtiennent en trouvant et en ramenant des « salamandres » à un personnage dédié. Ensuite on débloque les techniques dans l’ordre de son choix, soit pour obtenir plus de possibilités d’emblée, ou alors pour varier les emplacements déjà obtenus. Autrement dit, les techniques situées de manière adjacente aux autres (sur la même ligne) doivent être « équipés » pour pouvoir être utilisées, et ne sont pas cumulables, apportant de ce fait une touche de réflexion bienvenue; tout comme pour l’emplacement des armes de Tipain. Ces dernières devant être méticuleusement « rangé » dans un « panneau » à la sauce Tetris, ou encore dans les optiques de manipulations de ce que l’on pouvait faire au niveau des flingues (les armes principales) du très bon Resonance of Fate.

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Multiplier les pains

Une fois cette préparation effectuée, et la prise davantage ou non face à un adversaire, une transition s’opère afin de laisser place aux batailles. Concrètement, beaucoup de choses vous rappelleront les volets Paper Mario -dont le soft s’inspire pour rappel- et les opus Mario & Luigi RPG. Néanmoins si la plupart apprécieront le fait de ne pas être perdu au niveau des spécificités justement, d’autres le trouveront peut-être justement un peu trop proche de son modèle. Lors de son tour, en équipe de deux, nos protagonistes peuvent Fuir, Attaquer (et se servir de techniques en échange de PC), se défendre, utiliser des Articles (comprendre consommables) et Spéciales (les capacités nécessitant des PR); en sachant que toutes les actions, à l’exception des consommables (Articles donc) s’effectuent de manière dynamique, dans le sens où, à l’instar des jeux précités, il faut effectuer diverses commandes pour renforcer les effets : appuyer au bon timing, marteler une touche, etc… Un concept peut être déjà vu mais fonctionnant toujours aussi bien. En complément, pour ne pas tout citer, on retrouve un système de faiblesses liées à des effets élémentaires (flamme, neige,…) et aux types d’armements (tranchants, perforants et contondants), mais aussi un dérivé des « spectateurs » donnant des bonus/malus vus dans les Paper Mario par exemple. Ici, ils sont remplacés par un « livestream », comprenez par là que plus que vous avez de « viewers », et plus vous respectez leurs requêtes (comme dans les Atelier Ryza par exemple), plus vous pouvez obtenir de bonus.

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Beau comme du bon pain

Pour son rendu visuel, Born of Bread utilise donc un mélange en 2D pour les personnages, et en 2,5D pour les décors. Comme dans un opus Paper Mario, les personnages en 2D sont en papiers très fins, colorés, mais aussi très expressifs au niveau des mimiques faciales, comblant en partie l’absence totale de doublages. L’aspect en 2,5D se révèle plus « classique » avec la découverte de décors aux thèmes familiers (forêt, neigeux,…) mais restant très bien modélisés, également colorés, agréable pour la rétine avec de jolis détails, et plusieurs animations. Au passage, les menus du titre -faisant office de « journal de bord »- restent également cohérents avec l’ensemble, à la fois accessible, empreint de couleurs, et munis de quelques dessins d’enfants représentatifs de l’esprit du très jeune Tipain. Pour finir, les doublages n’étant pas de la partie, les éléments textuels sont écrits en français. Les compositions quant à elles, au nombre d’une bonne cinquantaine, ont été réalisées par Robert Kilpatrick. Ces thèmes sonores accompagnent vraiment bien les péripéties vécues par Tipain.

Testé sur PS5

En s’inspirant d’une franchise à succès, il était logique que Born of Bread soit comparé à son illustre modèle que ce soit pour de bonnes ou de mauvaises raisons. Pour autant, le titre de Wild Arts Studios profite d’un bel univers, de personnages attachants, d’un scénario intéressant avec pas mal de jeux de mots et d’humour, et d’un gameplay général (combats inclus) classique mais qui fonctionne vraiment bien tout de même. En bref, Born of Bread possède la belle saveur des « pains d’antan », et en plus accessibles sur plusieurs plateformes au contraire de son inspiration principale. Note réelle : 7,7/10.
#Né #pain #Croustillant #PS5 #Switch
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