Bonjour Moscou, la bataille finale de Yevgeny Prigozhin : était-ce une arnaque ? Et comment Poutine s’en sort-il ?

De Rostov-sur-le-Don, la ville d’un million d’habitants où se trouve le quartier général du commandement militaire du sud de la Russie, à Moscou, il y a 1175 kilomètres. Yevgeny Prigozhin, chef des mercenaires du groupe Wagner, a déclaré qu’il avait remporté le premier – et n’a accepté de négocier un accord que lorsqu’il était déjà sur l’énorme M-4, en route vers la capitale, où il a déclaré vouloir renverser le Pouvoir oligarchique du Kremlin. Moscou a même ordonné l’évacuation des bâtiments publics et décrété la fermeture des services. Prigozhin et ses hommes ne rencontraient même pas une énorme résistance dans leur « marche pour la justice », comme il l’appelait.

Il y a un conseil que les analystes des conflits militaires citent beaucoup, et qui vient, comme tant d’autres, de Machiavel : trop de mercenaires est rarement une bonne idée. Et si on veut une référence plus contemporaine, on a Francis Ford Coppola, qui a attribué au général R. Corman, dans « Apocalypse Now », un dialogue qui contient cette simple phrase : « Tous les hommes ont leurs limites ».

Ce jour est peut-être venu pour Yevgeny Prigozhin.