La prochaine fois que vous aurez besoin d’acheter une bouteille de lait, pourquoi ne pas essayer une boisson végétale plutôt que du lait de vache ? Meilleure pour l’environnement, elle se décline en de nombreuses formes et possède de nombreuses vertus. « L’impact de l’industrie laitière sur l’environnement est immense », rappelle le journaliste pour National Geographic, Kieran Mulvaney, notamment parce que les vaches sont parmi les facteurs agricoles qui contribuent le plus au changement climatique et à la pollution de l’eau. Chaque année, une vache rejette plus de cent kilogrammes de méthane, un gaz réchauffant l’atmosphère 28 fois plus que le dioxyde de carbone. Les produits laitiers nécessitent 12 fois plus de terres que le lait d’avoine ; 23 fois plus d’eau douce que le lait de soja. Et si des millions de personnes aiment et consomment le lait de vache dans le monde, selon Peta, celui-ci “ne répond pas aux besoins nutritionnels de notre espèce”. « Aucune espèce ne boit du lait au-delà du sevrage ou ne boit le lait d’une autre espèce ». L’association de défense des animaux appelle alors à choisir « les seules boissons faites pour les humains : les “laits” végétaux à base de soja, avoine, amande, noisette, coco ». Moins calorique, riche en protéines, nutriments et acides gras essentiels, le lait végétal présente de nombreux avantages nutritionnels. Il est également idéal pour les intolérants et intolérantes au lactose, et s’inscrit parfaitement dans une alimentation végétarienne ou végane. Il est cependant à proscrire pour les nouveau-nés, n’apportant pas les ressources nécessaires à leur développement. « Dans tous les cas, mieux vaut avoir l’avis de son pédiatre avant de donner du lait végétal à l’enfant », rappelle Elle. Mais entre le soja, le riz, l’avoine, l’amande et même la noisette, le coco, le chanvre ou la châtaigne, comment s’y retrouver et lequel choisir pour combiner impact écologique et alimentation saine ? Les options principales :
Le lait de soja, « pionnier des laits végétaux », selon le Journal des femmes, est l’un des plus fréquemment consommés. Il est riche en protéines (3,31g de protéines pour 100g de boisson), dénué de cholestérol et pauvre en acides gras saturés. Il manque cependant de calcium, bien que la plupart des laits de soja soient désormais enrichis. Il est l’une des options les moins émettrices en gaz à effet de serre et nécessite également peu d’eau.
Populaire pour son goût léger et sucré, le lait d’amande est apprécié de celles et ceux qui n’aiment pas le goût du lait. Il est très peu calorique (entre 25 et 41 kcal/100 ml), à condition de ne pas être choisi sucré ou aromatisé. Il est cependant pauvre en protéines et en calcium : privilégiez donc les boissons enrichies. Côté environnement, le lait d’amande présente l’un des plus faibles taux d’émission de gaz à effet de serre par unité, en grande partie car les vergers d’amandiers capturent et stockent le carbone en surface et sous terre. Leur culture nécessite cependant beaucoup d’eau.
Très bon élève, le lait d’avoine est intéressant tant sur le plan nutritionnel qu’environnemental. Côté apports, celui-ci est riche en fibres, acides gras insaturés, en magnésium et en fer. Si, comme les autres, il pèche sur le calcium, on le trouve très facilement enrichi. Une étude a révélé que la production de lait d’avoine entraîne 80 % moins d’émissions de gaz à effet de serre et requiert 80 % moins d’utilisations des terres et 60 % moins d’énergie que les produits laitiers animaux. Peu gourmande en eau, elle n’utilise que 18 % de celle consommée par le riz.
Sans gluten ni lactose, le lait de riz fait partie des laits les plus digestes. Il est cependant presque dénué de protéines et de lipides, mais riche en silice, un composé qui favorise la fixation du calcium. Choisi enrichi, il peut alors avoir de bons apports nutritionnels. Il nécessite aussi bien moins de terres que les produits laitiers animaux et que les laits de soja et d’amande. Mais si ses émissions sont plus faibles que celles des produits laitiers animaux, elles dépassent celles de toutes les autres boissons végétales, notamment en raison des bactéries qui se développent dans les rizières et émettent de grandes quantités de méthane. Si ces boissons végétales sont parmi les plus prometteuses, elles sont loin d’être les seules sur le marché : on trouve également le lait de noisette, plus gourmand mais riche en bonnes graisses ; le lait de coco, bien moins calorique ; et même du lait de pois ou de chanvre.
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