Des milliers de camions étaient bloqués lundi pour la troisième journée consécutive à la frontière entre l’Afghanistan et le Pakistan, en raison d’un nouveau différend entre les deux pays voisins. Le poste frontalier de Torkham, habituellement très actif, a été fermé à plusieurs reprises ces derniers mois après qu’Islamabad ait poussé les Afghans sans papiers à quitter le Pakistan et renforcé les exigences d’entrée dans le pays.
Torkham a de nouveau été fermé vendredi soir pour les véhicules commerciaux, ont indiqué des responsables afghans à l’AFP. Le vice-président de la Chambre de Commerce et d’Industrie pakistano-afghane, Khan Jan Alakozai, a expliqué à l’AFP lundi que environ 3 000 camions étaient en attente des deux côtés de la frontière. “Cette malheureuse affaire n’a pas seulement entraîné des pertes pour les commerçants des deux pays mais aussi une hausse des prix, puisque la plupart des cargaisons sont alimentaires et périssables”, a-t-il expliqué.
Plusieurs postes frontaliers ont été fermés depuis vendredi dernier, donc “toutes les voies de transit avec le Pakistan sont fermées”, a ajouté M. Alokazai. Les autorités talibanes de la province frontalière de Nangarhar ont accusé le Pakistan de la fermeture du poste-frontière. Mais Islamabad a accusé à son tour l’administration talibane du blocage. La dispute porte sur la demande, de part et d’autre, que les chauffeurs aient un visa et un passeport pour franchir la frontière, un document que beaucoup d’Afghans ne possèdent pas.
Plus d’un millier de camions attendaient lundi du côté afghan de la frontière, a constaté un photographe de l’AFP. Les deux pays voisins mènent des négociations pour la réouverture de la frontière au niveau gouvernemental, a déclaré à l’AFP un responsable des douanes afghanes.
