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Bernardo Arévalo est le nouveau président du Guatemala

Bernardo Arévalo est le nouveau président du Guatemala

2023-08-21 05:57:34

le social-démocrate Bernardo Arévalo, qui promet une lutte frontale contre la corruption, remporte la présidence du Guatemalaselon les résultats officiels après dépouillement de 95% des bureaux de vote.

“Heureusement, nous avons déjà une tendance extrêmement importante”, a déclaré la présidente du Tribunal supérieur électoral (TSE), Irma Palencia, en annonçant que Arévalo récolte 59% des voix tandis que sa rivale, l’ancienne première dame Sandra Torres, 36%.

Le président de droite Alejandro Giammattei a réagi rapidement. “Je félicite également Bernardo Arévalo et l’invite à entamer la transition ordonnée, dès le lendemain de l’officialisation des résultats.”a-t-il déclaré sur son compte X (anciennement Twitter).

La victoire d’Arévalo signifie une défaite pour l’ancien politique, le parti au pouvoir et les nostalgiques de la guerre froide. Une autre ère commence pour notre pays et nous devrons nous mobiliser pour une transition pacifique”, a déclaré à l’AFP l’analyste indépendant Miguel Ángel Sandoval.

Les quelque 3 500 centres de vote ont fonctionné normalement sans que des “incidents significatifs” ne soient signalés.a indiqué le président du TSE, qui a affirmé qu’il y avait un “pourcentage historique de participation”.

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Le scrutin électronique a avancé rapidement car il n’y avait que deux candidats, et le résultat a été proclamé par le chef du TSE deux heures après la fermeture des centres de vote.

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Fils d’un président qui a marqué les esprits, Arévalo était le favori du second tour. Chef du parti Semilla, son large triomphe est attribué au fait qu’il a suscité des espoirs de changement dans un pays embourbé dans la pauvreté, la violence et la corruption, qui poussent des milliers de Guatémaltèques à émigrer chaque année.

Mais il est vu avec appréhension par l’élite politique et commerciale qui dirige le pays, accusée de corruption. Le parquet a tenté de le marginaliser du scrutin pour empêcher son arrivée au pouvoir.

“Ce seront des temps complexes”

L’expérience diplomatique et en tant que parlementaire lui donnent (Arévalo) une base de connaissances et d’expérience pour former une large équipe gouvernementale. Cela renforce leur légitimité”, a déclaré à l’AFP le recteur de l’Université pour la paix du Costa Rica, Francisco Rojas.

Il faudra voir si Sandra Torres avoue sa défaite, mais il faudra attendre longtemps avant l’inauguration (le 14 janvier 2024). Ce seront des temps complexes », a-t-il ajouté.

Torres avait le soutien silencieux de Giammattei et de la puissante élite commerciale alliée au gouvernement.

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Il dirige l’Unité nationale de l’espoir (UNE), un parti de centre-gauche qui s’est tourné ces dernières années vers la droite. Il est socialement conservateur, mais en même temps il promettait une aide directe aux pauvres, qui représentent 60 % de la population.

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Torres a dénoncé “quelques irrégularités” lors du vote. Depuis vendredi, il remet en cause le processus de dépouillement et demande à la justice d’en garantir la “transparence”. En outre, il a dénoncé des actions présumées « intrusives » et « racistes » d’observateurs de l’Union européenne.

Je suis vraiment désolé pour ces déclarations. [de Torres] d’autant plus qu’elles ne sont pas fondées. Il n’apporte aucune preuve”, a déclaré à l’AFP le politologue Edgar Ortiz.

Torres a également reçu le soutien silencieux de divers partis de droite, de pasteurs évangéliques et du bureau du procureur.a, qui a tenté d’interdire le parti Semilla de Arévalo.

“Les forces traditionnelles ont opté pour Torres, car Arévalo est perçu comme un risque pour la continuité du système”, a déclaré à l’AFP le politologue Arturo Matute.

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« Il y aura des manœuvres judiciaires »

La Cour suprême a annulé vendredi la décision d’un juge de radier Semilla. Mais l’Organisation des États américains (OEA) a exprimé sa “préoccupation” face aux projets du parquet d’arrêter les dirigeants de Semilla après le scrutin.

Sociologue de 64 ans, Arévalo est le fils du premier président démocratiquement élu au Guatemala, Juan José Arévalo (1945-1951).et promet de suivre le chemin de son père avec un fort programme social et de changement.

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En plus de la croisade contre Semilla, Le bureau du procureur mène depuis quelques années une campagne contre les journalistes et les magistrats qui combattent la corruptionet a fait emprisonner ou exiler une trentaine d’entre eux.

Les analystes soulignent que Le Guatemala connaît un revers vers l’autoritarisme alors que l’establishment réagit à la CICIGune entité créée par l’ONU qui a enquêté sur la corruption gouvernementale entre 2007 et 2019.

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En 2019, le président de droite de l’époque, Jimmy Morales, a fermé la CICIG et Giammattei n’a pas voulu la relancer.

“Candidat du mensonge”

Dans un pays fortement conservateur et religieux, Arévalo et Torres ont exclu la légalisation des mariages égaux ou l’avortement, qui n’est autorisé que s’il existe un risque pour la mère.

L’ancienne première dame de 67 ans a tenté de discréditer sa rivale en se disant athée -bien qu’il soit catholique comme elle-, qui veut légaliser l’avortement, les unions entre personnes du même sexe et la drogue. Il a également qualifié les adeptes de Semilla de “creux” (homosexuels).

Il assure qu’Arévalo envisage de procéder à des expropriations et qu’il fera du Guatemala « un Venezuela et un Cuba ».

Arévalo la présentait comme “la candidate du mensonge et de la désinformation”.



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