Après avoir réalisé « Hérédité » et « Midsommar », le cinéaste américain Ari Aster présente le drame surréaliste « Beau is afraid », qui sort ce mercredi en salles. Joaquin Phoenix y incarne un personnage perdu et paranoïaque, à la fois terrifiant et malfaisant.
À l’origine, « Beau is afraid », qui dure près de trois heures, devait s’appeler « Disappointment Blvd ». Ce thriller psychologique est le fruit du travail d’Ari Aster, qui est devenu l’un des maîtres du cinéma d’horreur aux États-Unis avec ses deux précédents longs-métrages. Il a également signé le scénario de ce film, qui reflète sa personnalité et sa vision de l’humour.
Structuré en quatre parties et deux séquences, ce drame surréaliste plonge les spectateurs dans la tête de Beau Wasserman, un Juif américain qui a peur de tout et qui est angoissé en permanence. Il tente de se défaire d’une figure maternelle qui l’obsède, le terrifie et l’étouffe. Après une séance chez le psy pour faire les présentations, le héros sombre dans un délire cauchemardesque, où sa paranoïa et ses bouffées délirantes l’amènent à vouloir rejoindre sa mère omniprésente pour commémorer l’anniversaire de la mort de son père.
Pour interpréter cet homme entre deux âges, totalement névrosé, Ari Aster a fait appel à l’incomparable Joaquin Phoenix, qui nous entraîne dans ses fantasmes et ses tribulations hors du temps. Sa performance remarquable n’est pas sans rappeler celle qu’il a livrée dans « Joker » de Todd Phillips, sorti en 2019, dont la suite sortira sur les écrans français en octobre 2024.
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