Barcelone a réussi à gravir les échelons en tant que ville numérique dans le sud de l’Europe grâce à l’engagement et à la collaboration continue entre entreprises, universités, administrations, investisseurs et congrès. Mais la capitale catalane doit continuer à travailler pour ne pas s’essouffler et grimper des positions dans la compétition mondiale entre les villes pour les talents technologiques. C’est ce qu’a déclaré hier lors de la deuxième édition des Rencontres H+K le président de la Generalitat, Pere Aragonès ; la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola ; le premier adjoint au maire de la mairie de Barcelone, Jaume Collboni ; et le président de l’association patronale Foment del Treball, Josep Sánchez Llibre, ainsi que d’autres représentants institutionnels et hauts responsables d’entreprises technologiques.
« Barcelone a les ingrédients pour réussir dans la numérisation. Dans un contexte changeant et très concurrentiel, elle a consolidé sa place de pôle d’attraction dans le domaine technologique », a souligné Metsola lors de la rencontre qui s’est tenue au Centre de Culture Contemporaine de Barcelone.
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“Dans un contexte en mutation, la ville s’est imposée comme un pôle d’attraction”, souligne Metsola
Des cadres du monde des affaires ont également confirmé l’attractivité de Barcelone pour créer des talents locaux et attirer des professionnels internationaux. “Chez Sanofi, nous avons commencé avec 15 personnes en 2016 et maintenant nous avons atteint 370 personnes”, a déclaré Alexander Press, responsable de la numérisation de la société pharmaceutique française, qui a opté pour la ville pour ouvrir un centre numérique. Dans le cas d’Amazon, « la Catalogne est la clé : nous employons 7 000 personnes et nous avons plusieurs centres logistiques, parmi lesquels celui d’El Prat, le plus grand d’Espagne, se démarque. C’est un terrain fertile pour trouver des talents », ont confirmé la directrice générale de l’Espagne et de l’Italie, Mariangela Marseglia, aux côtés d’Eduard Castañeda, co-fondateur de Wallbox, l’une des licornes de la ville, évaluée à 1 000 millions.
Malgré l’attrait incontestable de Barcelone, les intervenants qui ont participé à l’événement ont souligné la nécessité d’améliorer certains aspects, tels que la fiscalité, la bureaucratie et la collaboration avec l’administration publique. Dans le cas de Voi, une entreprise suédoise de mobilité urbaine, la responsable des politiques publiques en Espagne, en Italie et en France, Noemí Moya, a souligné la nécessité d’une relation plus étroite avec les autorités locales pour développer les affaires dans la ville.
La présidente de Barcelona Global, Maite Barrera, a également appelé à moins d’obstacles, de taxes et de réglementations pour pouvoir concourir dans les mêmes conditions que Lisbonne, Amsterdam, Madrid ou Paris.
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