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Avis défavorable de Linkebeek sur le RER bruxellois.

Le RER bruxellois, connu sous le nom de S-Bahn, est un projet ambitieux visant à améliorer le réseau ferroviaire de la région de Bruxelles-Capitale. Cependant, le projet est confronté à de nombreux obstacles, notamment les avis divergents des communes environnantes. Récemment, la commune de Linkebeek a émis un avis défavorable sur le projet, ce qui ajoute à la complexité du processus de mise en œuvre. Dans cet article, nous explorons les raisons de cet avis dissident et les implications pour le RER bruxellois.


Dépassionner le débat ?

C’est un projet que toutes les communes de la périphérie bruxelloise aimeraient voir terminé. Toutes ? Non ! Une commune flamande résiste encore et toujours au projet du RER : Linkebeek.

Selon Cédric Letier, échevin de la mobilité de la commune à faciliter, certains points du projet posent encore question :

” En fait, l’avis défavorable est remis sur deux éléments principaux, deux questions qui n’ont, à ce jour, pas obtenu de réponses : la première c’est de pouvoir avoir une étude, un bilan carbone, qui puisse effectivement expliquer quels sont les gains attendus en termes de co2. Et, forcément, quelles sont les dépenses co2 au chantier. L’idée, c’est de pouvoir complètement dépassionner le débat et d’avoir une réponse objective sur le bien-fondé du projet RER.

Le deuxième élément c’est de pouvoir nous assurer la nécessité des 4 voies. À l’origine du dossier, pour la mise en place RER, il y a plus de vingt ans, en 1999, dès études ont été faites qui montraient que le RER pouvait être fait sur 3 voies, la décision à été prise de réaliser le RER sur quatre voies, aujourd’hui notre demande c’est de pouvoir remettre à jour ces études et d’avoir une compréhension en se disant que les modes de transport ont évolué, les besoins ont évolué et surtout les technologies ont évolué et à la lumière de tout ça, d’évaluer si les quatre voies sont encore nécessaires ou est-ce que le projet RER peut tout aussi, peut-être même plus vite, peut-être mieux et à moindre coût sur deux ou trois voies.”

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Certaines sources, proches du dossier, estiment cependant que les éléments invoqués par la commune pour remettre cet avis défavorable sont étonnants et qu’ils ne feraient que retarder un chantier qui finira tôt ou tard par obtenir les autorisations nécessaires.

Pourtant, l’échevin l’assure, pour la commune de Linkebeek, il ne s’agit pas de bloquer le dossier :

“La preuve en est que, à côté des éléments qui ont procédé à l’avis défavorable, dans l’avis qui est rendu par la commune, il y a aussi toute une série de propositions qui sont faites pour améliorer le dossier. Améliorer l’intégration paysagère du dossier, l’accessibilité des gares, la circulation dans et autour des gares… Donc l’objectif n’est vraiment pas de bloquer le dossier mais de l’améliorer […] C’est un projet qui suscite du débat au sein du conseil communal mais aussi au sein de la population. L’objectif de nos questions, c’est vraiment de dépasser ce débat pour ou contre et de pouvoir objectiver avec des méthodes de calcul qui sont aujourd’hui connues, reconnues et en lesquelles tout le monde peut avoir confiance pour justifier de l’intérêt de ce projet.”

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Un permis de mise à quatre voies dans le courant de l’année prochaine

Du côté d’Infrabel, on reste confiant dans l’issue favorable du dossier, tout en rappelant la nécessité du chantier.

Frédéric Sacré, porte-parole du gestionnaire des infrastructures ferroviaires belges, explique :

“On est inscrit dans un processus administratif qui, on l’espère, nous sommes confiants, aboutira à l’octroi d’un permis de mise à quatre voies dans le courant de l’année prochaine. Cette mise à quatre voies, elle est nécessaire parce qu’il faut séparer les flux de trafic. C’est le principe même du RER : avoir des trains rapides sur les deux voies centrales et les trains ” S ” qui marquent les arrêts sur les voies latérales. Aujourd’hui, il y a de gros problèmes de ponctualité que l’on rencontre et qui sont liés à ces interférences entre les trains rapides et les trains plus lents.”

À l’heure actuelle, il ne resterait que deux chantiers en cours pour clôturer le projet du RER, précise encore le porte-parole : “Le projet RER incluait cinq axes autour de Bruxelles ; il en reste deux en chantier aujourd’hui : celui en direction d’Ottignies ou les travaux avancent, ils avancent très bien, il n’y a plus de problème de permis à cet endroit et on va progressivement mettre des tronçons à quatre voies en service. Le premier le sera à la fin de cette année entre Ottignies et la bifurcation vers Louvain-la-Neuve. Pour ce qui concerne la ligne vers Nivelles, il y a un point bloquant à ce stade c’est, en effet, l’absence d’un permis de mise à quatre voies sur la portion flamande de la ligne, autrement dit sur le territoire des communes de Linkebeek et de Rhode-Saint-Genèse, puisqu’il faut le rappeler, ce sont les régions qui délivrent les permis de mise à quatre voies. Mais entre Nivelles et Bruxelles, il n’y a plus de problèmes de permis, ni sur la portion bruxelloise, ni sur la portion wallonne.”

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Théoriquement, le nouveau plan d’aménagement du territoire (remis par la Région flamande qui en a la compétence) pourrait être acquis en janvier 2024. Si aucun recours n’est introduit d’ici-là… De quoi repousser, encore un peu plus, la mise sur les rails du RER bruxellois.

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