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Au Palazzo Strozzi la protestation sociale et le grotesque avec des stars contemporaines

Au Palazzo Strozzi la protestation sociale et le grotesque avec des stars contemporaines

2023-05-02 07:42:52

Comme dans le voyage de Dante vers la rédemption, jusqu’au 18 juin 2023, le Palazzo Strozzi et la Fondation Sandretto Re Rebaudengo s’unissent pour célébrer les stars de l’art contemporain avec l’exposition « Atteindre les étoiles. De Maurizio Cattelan à Lynette Yiadom-Boakye. Plus de soixante-dix œuvres des artistes italiens et internationaux les plus importants, dont Maurizio Cattelan, Cindy Sherman, Damien Hirst et Sarah Lucas, pour célébrer le trentième anniversaire de la Collection Sandretto Re Rebaudengo, l’une des collections d’art contemporain les plus prestigieuses d’Italie.

Organisée par Arturo Galansino, directeur du Palazzo Strozzi, l’exposition s’oriente vers une critique de la société d’aujourd’hui, associant plus de cinquante auteurs de nationalités différentes, afin d’explorer les principales recherches artistiques à travers une constellation d’œuvres exposées dans tous les espaces du Palais, dans un jeu continu entre ancien et moderne. « Atteindre les étoiles » propose un voyage du Piano Nobile à la Strozzina, jusqu’à la cour Renaissance. Ici est présentée “GONOGO”, une installation récente de Goshka Macuga : une fusée spatiale monumentale qui invite à un voyage aux multiples sens. En parallèle, il existe des sections qui abordent des questions proposées avec différentes sensibilités et médias, telles que l’aliénation et la fragilité ou la discrimination raciale et de genre.

Au Palazzo Strozzi les œuvres de la Fondation Sandretto Re Rebaudengo

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Hirst avec “L’amour est grand”

Dès la première salle, dédiée aux artistes londoniens Damien Hirst et Sarah Lucas, on perçoit le fil conducteur réflexif et profond de l’exposition. Hirst avec “Love is Great” crée un microcosme plein de questions existentielles sur la vie et la mort, à travers une toile turquoise pleine de papillons : le fond bleu évoque le ciel, symbole pour les anciens Egyptiens de l’au-delà. Sarah Lucas avec “Love me” est plutôt un cri clair d’objectivation de genre avec la partie inférieure d’un corps féminin avec les jambes grandes ouvertes, la tête manquante et avec des bouches et des yeux peints dessus, dans une interprétation freudienne liée à l’interchangeabilité entre bouche, yeux et orifices sexuels.

Romarin Trockel

Dans la deuxième salle, le frottage d’Isa Genzken et les peintures tricotées de Rosemarie Trockel sont intéressantes : l’artiste utilise une machine informatisée et élève le tricot au rang d’activité artistique, considérée comme un passe-temps uniquement féminin, défiant le machisme dominant dans le monde de l’art. Mais c’est à partir de la troisième salle, liée au Made in Italy avec diverses œuvres de Maurizio Cattelan, que l’exposition prend un ton encore plus sérieux, presque grotesque. D’un mannequin représentant un pendu – créé à l’effigie de l’artiste – dans “La révolution, c’est nous” aux décombres ramassés par Cattelan lors de l’attentat de 1993 contre la PAC par Cosa Nostra : les tendres sentiments évoqués par le titre “Berceuse” ironisent-ils contraste avec le climat de tension et l’événement lugubre.

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Même la célèbre phrase de Cendrillon n’est pas sauvée, dans un total désenchantement, avec l’œuvre sarcastique « Bidibidobidiboo » : le thème de la mort revient en effet dans l’installation où un écureuil humanisé s’est suicidé d’un coup de pistolet, sans l’aide de la potion magique. La quatrième salle est consacrée aux identités de genre, de race, d’orientation sexuelle ou d’appartenance culturelle.



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