Au moins 1,7 million de personnes en Turquie se rassemblent dans les rues pour exprimer leur soutien à Erdogan, une semaine avant les élections.

L’impressionnant rassemblement électoral a lieu une semaine avant les élections présidentielles du 14 mai, qui, selon les analystes politiques, sont le test politique le plus difficile auquel Erdogan ait été confronté au cours des deux décennies où il a dominé la politique turque.

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Alors que les sondages montrent une course serrée entre Erdogan et le candidat de l’opposition commune Kemal Kilicdaroglu, les critiques ont établi des parallèles avec les circonstances qui ont amené son parti AK d’origine islamiste au pouvoir en 2002 lors d’une élection également entachée de thèmes tels que l’inflation élevée et les troubles économiques, rapporte l’agence Reuter.

Devant une foule de 1,7 million de personnes rassemblées devant l’aéroport Atatürk d’Istanbul, le président turc a insisté sur ses réalisations politiques et sur le fait qu’il a gravi un à un les échelons politiques, de maire d’Istanbul à Premier ministre et aujourd’hui président.

“En 21 ans, nous avons fourni des emplois et de la nourriture aux 21 millions de personnes (nombre d’habitants d’Istanbul) qui font partie de notre population. Nous avons construit 10,5 millions de nouvelles maisons en 21 ans et donné un toit aux familles”, a déclaré Erdogan, cité par Anadolu.

Il a critiqué l’opposition turque pour ce qu’il a appelé sa rhétorique hostile sur les drones domestiques et les drones de combat et s’est engagé à renforcer davantage l’industrie de la défense du pays. Les drones Bayraktar ont été décisifs dans les premiers mois dans les efforts de l’Ukraine pour résister aux attaques russes.

Concernant l’énergie, Erdogan a rappelé les milliards de dollars de réserves de gaz naturel et de pétrole découverts dans la région de la mer Noire et dans la région de Gabar au sud de la Turquie, qui ont été mis à la disposition de la nation turque.

“Nous préparons Istanbul pour le Siècle de la Turquie, et Istanbul sera la locomotive de l’ascension du Siècle de la Turquie”, a-t-il ajouté.

Les sondages montrent une course très serrée

Le premier tour des élections présidentielles en Turquie aura lieu le dimanche 14 mai. Lors du scrutin présidentiel, les électeurs auront le choix entre le président Recep Tayyip Erdogan, le candidat commun de l’opposition Kemal Kilicdaroglu, mais aussi Muharrem Ince et Sinan Ogan.

Les sondages suggèrent que le vote pourrait aller à un second tour, certains montrant Erdogan à la traîne de Kilicdaroglu. Cela indique la profondeur d’une crise du coût de la vie déclenchée par ses politiques économiques peu orthodoxes, note Reuters.

Les opposants d’Erdogan ont juré d’annuler bon nombre des changements qu’Erdogan a apportés à la Turquie, changements qui découlent de sa vision d’une société pieuse et conservatrice et d’un acteur régional convaincu. Ils décrivent Erdogan comme un dirigeant autoritaire obsédé par le pouvoir.

Après avoir survécu à une tentative de coup d’État en 2016, Erdogan a lancé une répression qui a vu plus de 77 000 personnes emprisonnées avant de recevoir un verdict. En outre, les autorités ont licencié ou suspendu 150 000 employés de l’État. Les groupes de défense des droits de la presse affirment que la Turquie est devenue pendant un certain temps “la plus grande prison du monde pour les journalistes”.

Le gouvernement d’Erdogan a déclaré que la purge était justifiée par les menaces des partisans du coup d’État, ainsi que par les groupes terroristes de l’État islamique et du Parti des travailleurs du Kurdistan.

En plus de l’élection présidentielle, 24 partis politiques et 151 candidats indépendants se disputent des sièges au parlement turc de 600 membres.