A partir de 10h44 | Temps de lecture : 3 minutes
Dans la maison de vente aux enchères Sotheby’s de Cologne, les ventes aux enchères en direct sont rarement organisées. Maintenant, il y a une bonne raison : Ingvild Goetz vend aux enchères des œuvres d’art de sa célèbre collection – dont “Bad Paintings”.
BLes Zurichois ont été horrifiés quand Ingvild Goetz a ouvert sa nouvelle galerie en 1972 avec un happening de Wolf Vostell critiquant les livraisons d’armes suisses à l’Angola. Le permis d’établissement avait disparu. Et à partir de là, Goetz a montré Cy Twombly, Bruce Nauman et beaucoup d’Arte Povera – à Munich.
Goetz se consacre à sa collection depuis 1984, ce qui a inclus très tôt l’acquisition systématique d’art médiatique. Son Musée privé a été réalisé d’après les plans des jeunes architectes Herzog & de Meuron, qui ont relevé ce défi pour la première fois et assez radicalement sur les hautes rives de l’Isar en 1993. Ingvild Goetz ne s’est pas contentée de collectionner de grands noms, ce qu’elle veut dire comme l’aurait permis l’héritière d’Otto. Au contraire, elle était curieuse, forgeait son propre jugement, avait raison, comme cela a été si souvent démontré, faisait également des erreurs – et les considérait comme une expérience avec des gains de compétence. Dans des expositions temporaires qui dépassent tout courant dominant, elle a rendu publiques des parties de sa collection désormais impressionnante.
En 2014, lorsqu’il est devenu clair que ses enfants voudraient suivre leur propre chemin, Goetz a fait don d’une grande partie de son travail vidéo – et du musée – à l’État libre de Bavière. Des milliers d’œuvres d’art sont également disponibles sous forme de prêts permanents aux collections de peinture de l’État bavarois, à la Maison d’art de Munich et au Nouveau musée d’art et de design de Nuremberg.
Une préoccupation particulière d’Ingvild Goetz est son engagement envers les réfugiés, en particulier les femmes et les enfants, ou le traitement des troubles alimentaires chez les jeunes, auxquels les recettes des réaménagements et des spécifications mises à jour de sa collection ont afflué dans le passé. Récemment, elle s’est de plus en plus préoccupée de la pauvreté des personnes âgées.
“Mon objectif est de permettre aux personnes à mobilité réduite, à la solitude et au stress mental de vieillir dignement et de leur permettre de participer à la vie culturelle.” C’est ainsi que Goetz décrit son affaire de cœur, qu’elle poursuivra, comme on le sait par les nombreux projets déjà initiés, avec le sérieux et l’énergie nécessaires.
Vente aux enchères chez Sotheby’s
Les 49 œuvres qu’elle vend aujourd’hui à la succursale Sotheby’s de Cologne (d’autres à venir lors de la vente aux enchères du printemps à Londres) sont destinées à fournir une base financière solide à ce nouveau concept philanthropique. 24 lots seront en un Enchères en ligne offert. 25 œuvres seront convoquées au Palais Oppenheim lors d’une vente aux enchères en direct classique.
Parmi eux se trouve la peinture à l’huile “N-Mädele” d’André Butzer de 2007, une image de 70,5 sur 45,5 centimètres de 2007. Butzer, qui avant de s’installer à Rangsdorf près de Berlin, est allé au loin jusqu’en Californie, décrit sa peinture comme “Sci-fi Expressionnisme. Il nomme Walt Disney (facilement reconnaissable), Edvard Munch (isolement, peur) et Hölderlin (poésie pure) comme modèles. Le Museo Thyssen-Bornemisza de Madrid organise cette année une première rétrospective hors d’Allemagne pour les 50 ans de Butzer.
Dans ses motifs « NASA-Heim » ou ses images « N », le lointain inattendu rencontre le familier et le familier dans une ambiance de couleurs joyeuses, souvent stridentes. Extraterrestre (NASA) et terrestre (la maison fait référence à Anaheim, où se trouve le Disney Resort) sont en équilibre. Un fantasme semble s’épuiser dans l’abstraction naïve. C’est peut-être juste de l’ironie, d’énormes yeux ovales dans des têtes surdimensionnées, des mains surdimensionnées dans des gants blancs, “Bad Painting”.
Peint plutôt bâclé, Butzer montre le majeur tendu à l’arrogance artistique et à toutes les utopies qui vont avec. Les extrêmes se heurtent au plaisir mélancoliquement épicé. Les travaux sont estimés à 60 000 euros. C’est en ligne avec le marché. Mais sa provenance et l’utilisation noble de la somme récoltée à cet effet recèlent un potentiel inestimable.